Catégorie : Saisons musicales

Concert du 30 juillet 2011

ahruem-ahn/// Ah Ruem Ahn, Pianiste

Ah Ruem Ahn est née en Corée en 1984. Elle commence le piano à 6 ans et dès l’année suivante donne son premier concert public. Au cours des années suivantes elle remporte les plus importants concours coréens.

En 2006 elle part en Allemagne à Hanovre et étudie avec Elena Margolina-Hait. Depuis 2009 elle suit l’enseignement du professeur Bob Versteegh et elle remporte de nombreux prix dans les grands concours internationaux : Munich,  Rabat, Trieste, Plzen, Berlin et le 1er prix au concours Animato à Paris fin 2010. Elle se produit désormais régulièrement en Allemagne, Italie, Russie, Espagne, Autriche et Chine.

Mozart (1756-1791)
Sonate K 570 en si bémol majeur
En dehors d’œuvres de jeunesse Mozart a écrit  dix huit sonates, la quasi-totalité  pour   pianoforte, nouvel instrument apparu dans les années 1770, doté d’une sonorité aussi claire que brillante et exigeant un jeu  d’une extrême délicatesse et d’une très grande clarté de toucher. La sonate K 570, l’avant dernière, composée en 1789 est peut-être la plus équilibrée, la plus parfaite dans sa forme.
Trois mouvements : Allegro, Adagio, Rondo-allegretto

Schubert Liszt
Der Müller und der bach- Gretchen am spinnrade
Ces transcriptions pour piano sont extraites du cycle « La belle meunière » sur des poèmes de Wilhelm Müller. Un jeune homme voyageant le long d’un ruisseau arrive chez un meunier et tombe amoureux de sa fille. D’abord séduite, elle finit par préférer un chasseur. Le pauvre apprenti meunier s’en noie de chagrin.

Prokofiev (1891-1953)
Etudes Op. 2
Elles constituent l’une de ses premières compositions (1909) et témoignent déjà d’un langage esthétique révolutionnaire d’une grande âpreté harmonique et rythmique.
Quatre mouvements : Allegro, Moderato, Andante semplice, Presto energico.

Schubert (1797-1828)
Sonate D850 en ré majeur
Ce pur génie de l’histoire de la musique, mort à trente et un ans, a laissé une œuvre considérable et variée : musique de chambre, lieder, symphonies, piano… Pour cet instrument ce sont vingt trois sonates, huit impromptus, six moments musicaux, des danses allemandes, valses et variations… La sonate D 850 date de 1825 et reflète l’une des peu nombreuses périodes heureuses de sa vie. Composée lors d’une grande tournée en Autriche, c’est l’une des plus brillantes et des plus virtuoses. Aucune ne montre mieux son génie rythmique, d’une verve et d’une variété inépuisables, mais aussi un coté intime et raffiné de sonorités.

Quatre mouvements : Allegro vivace qui débute par des notes martelées comme la Waldstein de Beethoven et s’achève dans une joie éclatante et solaire- Con Moto, jeu d’ombres et de lumières d’une subtilité incomparable-  Scherzo, d’une admirable plénitude sonore- Allegro moderato, d’une simplicité déconcertante. Commencée sous des auspices telluriques, la sonate s’achève dans la pure poésie et le rêve. C’est là tout Schubert.

Concert du 25 juin 2011

1103_bis/// Le Quatuor Zaïde
Charlotte Juillard, violon
Pauline Fritsch, violon
Sarah Chenaf, alto
Juliette Salmona, violoncelle

Créé en 2009 le quatuor Zaïde s’affirme dès 2010 comme l’un des plus talentueux de sa génération en remportant le prix du concours Charles Hennen aux Pays Bas, le prix de la presse internationale à l’unanimité au prestigieux concours de Bordeaux et un troisième prix au concours de Banff au Canada. Depuis il suit l’enseignement de l’altiste Hatto Beyerle, altiste fondateur du quatuor Alban Berg, de Marc Coppey et bénéficie des conseils de la formation Pro Quartet.

Il compte déjà de nombreux concerts en France, en Allemagne, aux Pays Bas, en Autriche et en Italie. Il s’est produit en 2011 au Wigmore Hall à Londres et fera ses débuts en 2012 à la philarmonique de Berlin, à l’auditorium de la Cité Interdite à Pékin, au Jordan hall de Boston et au Musikverein de Vienne.

Joseph Haydn (1732-1809)
Quatuor op 71 n°2 en ré majeur
D’une famille de douze enfants Joseph Haydn entre dans la carrière musicale grâce à sa voix, en devenant petit chanteur à la cathédrale de Vienne. Puis la rencontre de Porpora, illustre compositeur napolitain, dont il devient l’élève… et le valet, l’oriente vers la composition. Avec Boccherini, Haydn est le véritable créateur du quatuor, forme musicale qui sera largement développée par Mozart et Beethoven. Haydn en composa soixante huit tout en long de sa vie. Les six quatuors de l’Op 71 datent de 1792/93 et furent composés à Vienne, entre deux séjours triomphaux à Londres. Le 2ème est l’un des plus originaux avec sa très courte introduction lente qui contraste avec la virtuosité des autres mouvements, qui alternent  beauté mélodique, dialogue entre les instruments et virtuosité. Cinq mouvements : adagio, allegro, adagio cantabile, menuetto (allegro), allegretto.
 
Claude Debussy (1862-1918)
Quatuor op 10 en sol mineur
Il date de 1892 et fut créé en 1893 par le fameux quatuor Ysaye mais il troubla le public par les nouveautés de l’harmonie et des sonorités. Selon un commentateur de l’époque « Debussy y amalgame avec bonheur des éléments aussi différents que les modes grégoriens, la musique tsigane, le gamelan javanais, les styles de Massenet et de Franck, sans compter celui des russes contemporains ». Ce sera le seul quatuor qu’écrira Debussy qui privilégiera la forme orchestrale et le piano, dont les trois somptueuses sonates avec violon. Quatre mouvements animé et très décidé, assez vif et bien rythmé- andantino, doucement expressif, très modéré, puis très mouvementé et avec passion.

Johannes Brahms (1833-1897)
Troisième quatuor op 67 en si bémol majeur
Enfant prodige, Brahms est d’abord pianiste (et même pianiste de cabaret) avant que la rencontre avec Josef Joachim, violoniste virtuose, et surtout avec le couple Schumann, ne l’oriente définitivement vers la composition. Sans négliger sa musique symphonique, c’est au piano, à la voix (les lieder) et à la musique de chambre qu’il confie ses meilleures inspirations. Intimidé par l’ombre de Beethoven, il n’aborde le quatuor qu’en pleine maturité. Le troisième quatuor date de 1875 et fut créé en 1876. Tout y respire quiétude bucolique et une certaine gaieté paysanne, un peu « haydnienne ». Il se conclut dans une atmosphère de liesse champêtre et laisse l’auditeur sur une impression euphorique de joie de vivre. Quatre mouvements : vivace, andante, agitato (allegretto non troppo), poco allegretto con variazioni.

Concert du 25 septembre 2010

photo-452/// Anne Le Bozec, Piano
/// Olivia Hughes, Violon
/// Alain Meunier, Violoncelle

Anne Le Bozec est lauréate de nombreux concours internationaux (Stuttgart, Lili Boulanger à Paris, Guérande, Graz…). Nombre de ses enregistrements sont dédiés au répertoire de lied et de mélodie (Schubert, Mahler, Szymanowski, Delage, Wolf, Duparc et bien d’autres).

Alain Meunier, professeur de musique de chambre au CNSM de Paris,   donne de nombreux concerts en France, au Japon et aux Etats-Unis. Il est aussi le pilier, l’âme et le directeur du Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux, et des festivals « Musica Insieme » de Naples et d’Entrecasteaux dans le Var.

Olivia Hughes, membre fondateur du quatuor Ardeo qui s’est déjà produit à plusieurs reprises à Maison Maugis, participe à de nombreux festivals, La Roque d’Anthéron, Entrecasteaux, Crete Senesi, Saintes, Setimana Musicale di Napoli etc.

Robert Schumann (1810-1856)
deuxième sonate opus 121 pour piano et violon
Schumann écrit sa seconde sonate pour violon en une semaine en 1851. Allant d’échecs en échecs dans sa recherche d’un poste stable, il est sujet à des dépressions et des hallucinations de plus en plus fréquentes. Il sombre progressivement dans la folie, est interné en 1853 après s’être jeté dans le Rhin et meurt trois ans plus tard.  « Tout dans cette œuvre est épique et étouffé, dans le même temps. Tout signale une course pour fuir et mène vers une prison pour mourir. Le violon est étouffé, il est dans le couvercle du piano, au centre de son harmonie, sombre, toujours sur la corde de sol. Le piano comme la conscience tourmentée du compositeur l’emprisonne. Ce violon  sonne comme une voix qui voudrait fuir à l’extérieur du tourment et qui ne le peut pas. » (Cédric Costantino). Quatre mouvements : Assez lent puis vif – Très animé – Doucement, simplement – Mouvementé 

Ludwig Van Beethoven (1770-1827)
cinquième sonate pour piano et violoncelle en ré majeur opus 102 n° 2
Elle date de 1815, à un moment où Beethoven est malade, en proie à des difficultés de tous ordres et traverse une période de silence. Elle appartient à sa dernière période créatrice. « Au moment où Beethoven en 1796 jette sur le papier les premières notes de ses sonates pour piano et violoncelle, ce dernier instrument a déjà un passé glorieux. Un siècle auparavant, Stradivarius lui a donné les proportions que nous lui connaissons encore, lui conférant la sonorité puissante et chaleureuse qui est la sienne. Le violoncelle a triomphé dans le combat qui l’opposait à la viole de gambe, accédant ainsi au rang d’instrument soliste à part entière. Cet instrument qui évoque si bien la voix humaine convient parfaitement au romantique que deviendra Beethoven. Il  poussera très loin l’exploration des ressources du violoncelle jusqu’à écrire des partitions exigeant une maîtrise éprouvée de la part de l’instrumentiste » (Gustave Munoz). Trois mouvements : Allegro con brio – Adagio con molto sentimento d’affetto – Allegro et allegro fugato

Johannes Brahms (1833-1897)
deuxième trio opus 87 en ut majeur
Le trio est écrit entre 1880 et 1882, à la grande époque de composition des symphonies, 26 ans après le premier. Clara Schumann, l’amie toujours fidèle et très enthousiaste accueillit celui-ci  par ces mots : « Quelle œuvre splendide, dans laquelle chaque motif semble en faire jaillir un autre ».
Quatre mouvements :
– Allegro : de caractère très beethovenien, il alterne rythmes percutants et marqués et épisodes mélancoliques et mystérieux qui surgissent et s’entremêlent.
– Andante con moto : un thème pathétique suivi d’un dialogue rêveur entre piano et cordes.
 – Scherzo et Presto : un contraste entre des mouvements énigmatiques évoquant des « chuchotements nocturnes » et d’autres plus solennels, presque mystiques.
– Allegro giocoso : d’une pleine clarté diurne, la souplesse et l’énergie qui en émanent doivent beaucoup à la virtuosité du piano.

Récital de piano le 28 août 2010

guillaume-vincent(1)/// Guillaume Vincent, Piano

Âgé de 19 ans, grand prix du Concours international Long Thibaud 2009, Guillaume Vincent a commencé le piano dès l’âge de sept ans. Très tôt il a fait preuve d’une grande passion pour la musique et d’un profond plaisir de jouer en public. A 10 ans il joue le 11ème concerto de Haydn, à 11 ans le 21ème concerto de Mozart, à 12 ans le 3ème de Beethoven et se produit en concert en Suisse, au Portugal, en Hongrie et en Californie.

Elève de François-René Duchable et de Jacques Rouvier, il est admis en 2005 au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où il obtient la mention très bien à l’unanimité du jury  en 2008. Il est sélectionné en 2008 pour le concours « Young Concertists Auditions » à New York et est invité  au Festival d’Usedom (Pologne). En 2009 et 2010, il joue au Festival « Pianos en Saintonge » à l’invitation d’Anne Quéffelec, à l’Opéra comique à Paris dans le cadre du Festival Carmen et se produit dans de nombreux festivals (Deauville, côte basque, Landes…) en province et à l’étranger. Il travaille actuellement auprès de Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude.

 

Bach (1685-1750)
Fantaisie-Chromatique et fugue en ré mineur
Composé entre 1717 et 1730 ce diptyque d’une grandeur et d’une intensité inégalée a influencé profondément le siècle romantique. Il oppose la Fantaisie, mouvementée, passionnée et tourmentée au calme de la Fugue.

Chopin (1810-1849)
les 24 Préludes
Au travers de cette œuvre c’est la pensée intime de son auteur, ses états d’âme ou ses aspirations qu’il faut essayer d’y saisir. Pour Liszt « ils ont la libre et grande allure qui caractérise les œuvres de génie »
Les mouvements :
– Agitato, fiévreux et agité- Lento, méditation douloureuse – Vivace, le chant d’un ruisseau pour Alfred Cortot – Largo, mélancolique et apaisé il fut joué aux funérailles de Chopin – Molto allegro, un mouvement perpétuel d’une technicité redoutable – Lento assai,également joué à ses funérailles – Andantino, une image tendre sur un rythme de mazurka – Molto agitato, le déferlement succède à la tendresse – Largo, majestueux et pathétique – Molto allegro, tourmenté – Vivace, moment de pure virtuosité – Presto, nerveux et impétueux – Lento, tendre et mélancolique – Allegro, un tourbillonement pathétique – Sostenuto, la mélancolie des gouttes de pluie à Valdemosa – Presto con fueco, étude de virtuosité – Allegretto, romance sans parole – Molto allegro, un récitatif passionné et tourmenté  – Vivace, étude de croches – Largo, une prière – Cantabile, tour à tour passionné, tourmenté, apaisé – Molto agitato, étude rythmique – Moderato, la pause avant la passion – Allegro appassionato, le retour de la passion qui s’achève dans « une épouvantable profondeur ». (A. Gide).

Schumann (1810- 1856) 
Phantaisiestuckes opus 111
Schumann est le musicien romantique par excellence. C’est « un poète s’exprimant par les sons ». Les trois pièces de l’Op 111 sont composées en 1851, l’une des plus fécondes et des plus heureuses années de sa fin de vie. Les mouvements : très rapide, avec une interprétation passionnée –  Plus lent –  Vigoureux et très marqué. 

Rachmaninov (1873- 1943) 
Deuxième Sonate en si bémol mineur
Ecrite en 1913 et révisée en 1931 cette sonate est typique du Rachmaninov de la maturité par sa fougue et sa richesse sonore, par «  le sentiment d’éternelle liberté qui s’en dégage, la virtuosité étant au service du lyrisme ».  
Les mouvements  : Allegro agitato – Non allegro – Allegro molto

Concert du 19 juin 2010

Quatuor-Voce/// Le Quatuor Voce
Sarah Dayan, violon
Cécile Roubin, violon
Guillaume Becker, alto
Florian Frère, violoncelle

Le Quatuor Voce n’attend pas le nombre des années pour affirmer son engagement et sa cohésion. Les interprètes sont jeunes, leur ensemble ne date que de 2004, mais ils savent faire de la musique de chambre un véritable art de la conversation.

Leur talent est reconnu et récompensé par de nombreux prix dans les plus grands concours internationaux (Crémone, Genève, Vienne, Bordeaux, Gratz, Londres…) et ils se produisent  régulièrement dans de nombreux pays (Japon, Etats-Unis, Tchéquie, Bulgarie, Japon, Moyen-Orient et Maghreb, Italie).

Inventifs, créatifs et audacieux, ils ne se contentent pas de concerts traditionnels. Ils participent également à toutes sortes d’initiatives visant à mieux faire connaître la musique, de la sonorisation de chefs d’œuvre du cinéma muet à l’accompagnement des « Leçons de musique »  de Jean François Zygel, en passant par  les conférences de Bernard Fournier.

 

Beethoven (1770-1827)
quatuor Op 17 N°1 en fa majeur
Composé en 1800, c’est le premier d’une série de seize, en trois vagues,  qui s’achèvera en 1826, un an avant la disparition du compositeur.
Il comporte quatre mouvements, Allegro con brio, Adagio affettuoso ed appassionato, Scherzo : Allegro molto, Allegro. Le deuxième mouvement est particulièrement remarquable d’intensité. Beethoven aurait dit à son ami le pasteur Amanda, premier dédicataire de l’œuvre, qu’il s’y était représenté la scène du tombeau de Roméo et Juliette. Une des premières esquisses de la fin du mouvement porta la mention « les derniers soupirs ».

Ravel (1875-1937) 
quatuor en fa majeur
« Sensible et pudique, Ravel a cultivé un art où prédominent la clarté, la précision, un goût de la perfection formelle qui le rattachent aux maîtres – Couperin, Rameau – du XVIIIème siècle français. Son unique quatuor date de 1903. Il est postérieur de dix ans au Quatuor en sol mineur de Claude Debussy dont Ravel s’était inspiré. Debussy émit des critiques élogieuses sur l’œuvre et dissuada Ravel de modifier le finale comme le lui suggéraient ses éditeurs : « Au nom des dieux de la musique, et au mien, ne touchez à rien de ce que vous avez écrit de votre Quatuor ». Quatre mouvements : Allegro moderato, Assez vif très rythmé, Très lent, Vif et agité.

Smetana (1824-1884) 
quatuor N° 1 « de ma vie » en mi mineur
L’œuvre de Smetana est véritablement fondatrice de l’école nationale tchèque. La musique de chambre y occupe une place à part, abordée seulement en période de crise profonde, la mort de sa fille Frédérique en 1855 pour le Trio, lors de ses années de surdité pour les deux quatuors qui constituent un véritable journal intime. C’est dans la nuit du 19 octobre 1874 que sa surdité devient totale et définitive. Après une période d’abattement, il se tourne à nouveau vers la composition et termine son premier quatuor en décembre 1876.

« Ce que j’ai voulu faire, c’est retracer en musique le déroulement de ma vie. Premier mouvement… atmosphère romantique, nostalgie indicible…jusqu’à cette note du mi du finale, ce funeste sifflement strident qui s’est déclenché dans mes oreilles en 1874, marquant le début de ma surdité. Le deuxième mouvement, quasi polka, me transporte à nouveau dans le tourbillon de ma jeunesse. Le troisième mouvement est une réminiscence de mon premier amour pour une jeune fille qui devint plus tard ma chère épouse .Le quatrième mouvement : prise de conscience de la force réelle d’une musique nationale, jusqu’au moment de l’interruption brutale provoquée par la catastrophe de la surdité ».
Quatre mouvements : Allegro vivo appassionato, Allegro moderato alla polka, Largo sostenuto, Vivace.

Concert du 15 août 2009

Ardeo/// Quatuor Ardéo
Olivia Hugues violon
Carole Petitdemange violon
Caroline Donin alto
Joëlle Martinez violoncelle

Constitué en 2001 au sein du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, le quatuor Ardeo remporte très rapidement de nombreuses récompenses dans les grands concours : Chostakovitch à Moscou en  2004, Fondation Polignac et  Bordeaux en 2005, Melbourne en 2007,  Paolo Borciani à Reggio Emilia en 2008… Le Quatuor Ardeo se produit dans de nombreux festivals et salles de concerts en France et à l’étranger : Moscou, Santander, Concertgebouw d’Amsterdam, Musée d’Orsay, Septembre musical de l’Orne, Orangerie de Sceaux, festival de Corbigny,   Montpellier, Verbier, Cordes… En mars 2007, le quatuor a enregistré un premier disque consacré aux deux premiers quatuors de Charles Koechlin, disque salué par la critique. Il prépare actuellement l’enregistrement des quintettes de Chostakovitch et de Schumann avec David Kadouch au piano. Ardeo bénéficie du soutien de Mécénat Musical Société Générale depuis 2005.

 

Mozart  (1756-1791)
Quatuor n°19 KV 465 en do majeur op. 10 n°6 « Les dissonances »
La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise se sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart le compositeur le plus accompli de sa génération. C’est un véritable touche-à-tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer. Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres, si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains : quelques œuvres en portent la marque comme la fantaisie en ut mineur KV 475 ou le quatuor « Les  Dissonance » dont l’introduction justifie le nom.
Quatre mouvements : Allegro – Andante cantabile – Menuet (allegretto) – Allegro

Wolf (1860-1903)
Sérénade, en sol majeur
L’œuvre date de 1887 et c’est l’une des rares qui ait eu du succès du vivant du compositeur. Ce délicieux rondo est une illustration parfaite de la sérénade post-romantique.

Schubert (1797-1828)
12ème Quatuor,
« Quartettsatz » D703
1820 est une année difficile pour Schubert, une année sombre ; aucune œuvre n’est menée à terme. Témoin ce seul et unique mouvement du 12ème quatuor qui pourtant recèle d’immenses richesses musicales : usage permanent des demis tons et des chromatismes, distorsion entre l’extrême aigu du premier violon et le contre chant du violoncelle,  murmure angoissé des dernières mesures…

Ligeti (1923-2006)
1er quatuor « Métamorphoses nocturnes »
Composé en 1953  cette œuvre date de la période hongroise du compositeur avant qu’il ne  quitte ce pays après les événements de 1956. Elle s’inspire de Bartòk et des musiques populaires et ne fut créée qu’en 1958 à Vienne. Elle comporte un seul mouvement, part d’un climat très mystérieux pour arriver très rapidement à un long passage d’une très grande férocité, puis revient aux mystères du début.