/// Anne Le Bozec, Piano
/// Olivia Hughes, Violon
/// Alain Meunier, Violoncelle
Anne Le Bozec est lauréate de nombreux concours internationaux (Stuttgart, Lili Boulanger à Paris, Guérande, Graz…). Nombre de ses enregistrements sont dédiés au répertoire de lied et de mélodie (Schubert, Mahler, Szymanowski, Delage, Wolf, Duparc et bien d’autres).
Alain Meunier, professeur de musique de chambre au CNSM de Paris, donne de nombreux concerts en France, au Japon et aux Etats-Unis. Il est aussi le pilier, l’âme et le directeur du Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux, et des festivals « Musica Insieme » de Naples et d’Entrecasteaux dans le Var.
Olivia Hughes, membre fondateur du quatuor Ardeo qui s’est déjà produit à plusieurs reprises à Maison Maugis, participe à de nombreux festivals, La Roque d’Anthéron, Entrecasteaux, Crete Senesi, Saintes, Setimana Musicale di Napoli etc.
Robert Schumann (1810-1856)
deuxième sonate opus 121 pour piano et violon
Schumann écrit sa seconde sonate pour violon en une semaine en 1851. Allant d’échecs en échecs dans sa recherche d’un poste stable, il est sujet à des dépressions et des hallucinations de plus en plus fréquentes. Il sombre progressivement dans la folie, est interné en 1853 après s’être jeté dans le Rhin et meurt trois ans plus tard. « Tout dans cette œuvre est épique et étouffé, dans le même temps. Tout signale une course pour fuir et mène vers une prison pour mourir. Le violon est étouffé, il est dans le couvercle du piano, au centre de son harmonie, sombre, toujours sur la corde de sol. Le piano comme la conscience tourmentée du compositeur l’emprisonne. Ce violon sonne comme une voix qui voudrait fuir à l’extérieur du tourment et qui ne le peut pas. » (Cédric Costantino). Quatre mouvements : Assez lent puis vif – Très animé – Doucement, simplement – Mouvementé
Ludwig Van Beethoven (1770-1827)
cinquième sonate pour piano et violoncelle en ré majeur opus 102 n° 2
Elle date de 1815, à un moment où Beethoven est malade, en proie à des difficultés de tous ordres et traverse une période de silence. Elle appartient à sa dernière période créatrice. « Au moment où Beethoven en 1796 jette sur le papier les premières notes de ses sonates pour piano et violoncelle, ce dernier instrument a déjà un passé glorieux. Un siècle auparavant, Stradivarius lui a donné les proportions que nous lui connaissons encore, lui conférant la sonorité puissante et chaleureuse qui est la sienne. Le violoncelle a triomphé dans le combat qui l’opposait à la viole de gambe, accédant ainsi au rang d’instrument soliste à part entière. Cet instrument qui évoque si bien la voix humaine convient parfaitement au romantique que deviendra Beethoven. Il poussera très loin l’exploration des ressources du violoncelle jusqu’à écrire des partitions exigeant une maîtrise éprouvée de la part de l’instrumentiste » (Gustave Munoz). Trois mouvements : Allegro con brio – Adagio con molto sentimento d’affetto – Allegro et allegro fugato
Johannes Brahms (1833-1897)
deuxième trio opus 87 en ut majeur
Le trio est écrit entre 1880 et 1882, à la grande époque de composition des symphonies, 26 ans après le premier. Clara Schumann, l’amie toujours fidèle et très enthousiaste accueillit celui-ci par ces mots : « Quelle œuvre splendide, dans laquelle chaque motif semble en faire jaillir un autre ».
Quatre mouvements :
– Allegro : de caractère très beethovenien, il alterne rythmes percutants et marqués et épisodes mélancoliques et mystérieux qui surgissent et s’entremêlent.
– Andante con moto : un thème pathétique suivi d’un dialogue rêveur entre piano et cordes.
– Scherzo et Presto : un contraste entre des mouvements énigmatiques évoquant des « chuchotements nocturnes » et d’autres plus solennels, presque mystiques.
– Allegro giocoso : d’une pleine clarté diurne, la souplesse et l’énergie qui en émanent doivent beaucoup à la virtuosité du piano.