/// Le Quatuor Zaïde
Charlotte Juillard, violon
Pauline Fritsch, violon
Sarah Chenaf, alto
Juliette Salmona, violoncelle
Créé en 2009 le quatuor Zaïde s’affirme dès 2010 comme l’un des plus talentueux de sa génération en remportant le prix du concours Charles Hennen aux Pays Bas, le prix de la presse internationale à l’unanimité au prestigieux concours de Bordeaux et un troisième prix au concours de Banff au Canada. Depuis il suit l’enseignement de l’altiste Hatto Beyerle, altiste fondateur du quatuor Alban Berg, de Marc Coppey et bénéficie des conseils de la formation Pro Quartet.
Il compte déjà de nombreux concerts en France, en Allemagne, aux Pays Bas, en Autriche et en Italie. Il s’est produit en 2011 au Wigmore Hall à Londres et fera ses débuts en 2012 à la philarmonique de Berlin, à l’auditorium de la Cité Interdite à Pékin, au Jordan hall de Boston et au Musikverein de Vienne.
Joseph Haydn (1732-1809)
Quatuor op 71 n°2 en ré majeur
D’une famille de douze enfants Joseph Haydn entre dans la carrière musicale grâce à sa voix, en devenant petit chanteur à la cathédrale de Vienne. Puis la rencontre de Porpora, illustre compositeur napolitain, dont il devient l’élève… et le valet, l’oriente vers la composition. Avec Boccherini, Haydn est le véritable créateur du quatuor, forme musicale qui sera largement développée par Mozart et Beethoven. Haydn en composa soixante huit tout en long de sa vie. Les six quatuors de l’Op 71 datent de 1792/93 et furent composés à Vienne, entre deux séjours triomphaux à Londres. Le 2ème est l’un des plus originaux avec sa très courte introduction lente qui contraste avec la virtuosité des autres mouvements, qui alternent beauté mélodique, dialogue entre les instruments et virtuosité. Cinq mouvements : adagio, allegro, adagio cantabile, menuetto (allegro), allegretto.
Claude Debussy (1862-1918)
Quatuor op 10 en sol mineur
Il date de 1892 et fut créé en 1893 par le fameux quatuor Ysaye mais il troubla le public par les nouveautés de l’harmonie et des sonorités. Selon un commentateur de l’époque « Debussy y amalgame avec bonheur des éléments aussi différents que les modes grégoriens, la musique tsigane, le gamelan javanais, les styles de Massenet et de Franck, sans compter celui des russes contemporains ». Ce sera le seul quatuor qu’écrira Debussy qui privilégiera la forme orchestrale et le piano, dont les trois somptueuses sonates avec violon. Quatre mouvements animé et très décidé, assez vif et bien rythmé- andantino, doucement expressif, très modéré, puis très mouvementé et avec passion.
Johannes Brahms (1833-1897)
Troisième quatuor op 67 en si bémol majeur
Enfant prodige, Brahms est d’abord pianiste (et même pianiste de cabaret) avant que la rencontre avec Josef Joachim, violoniste virtuose, et surtout avec le couple Schumann, ne l’oriente définitivement vers la composition. Sans négliger sa musique symphonique, c’est au piano, à la voix (les lieder) et à la musique de chambre qu’il confie ses meilleures inspirations. Intimidé par l’ombre de Beethoven, il n’aborde le quatuor qu’en pleine maturité. Le troisième quatuor date de 1875 et fut créé en 1876. Tout y respire quiétude bucolique et une certaine gaieté paysanne, un peu « haydnienne ». Il se conclut dans une atmosphère de liesse champêtre et laisse l’auditeur sur une impression euphorique de joie de vivre. Quatre mouvements : vivace, andante, agitato (allegretto non troppo), poco allegretto con variazioni.