Catégorie : Saison 2024

Concert du 13 juillet

/// Raphaëlle Moreau, violon
/// Celia Oneto Bensaid, piano

Raphaëlle Moreau. Révélation aux Victoires de la musique classique en 2020, Raphaëlle est diplomée du Conservatoire de Paris et de la classe de Renaud Capuçon en Suisse. A 21 ans elle est nommée violon solo du Mahler Jugendorchester créé par Claudio Abbaddo, l’un des plus fantastiques orchestre de jeunes musiciens dirigé par les plus grands chefs.

Celia Oneto Bensaid. « Electron libre de la relève pianistique française » selon les Echos, Celia est diplômée du Conservatoire de Paris et de l’école normale de musique Alfred Cortot. Elle compte déjà une dizaine de disques à son répertoire, dont plusieurs encensés par la critique (TTTT de Télérama, 5 étoiles Classica, 5 Diapasons…)

Lauréates de nombreux concours internationaux en solo et en musique de chambre Raphaëlle et Celia mènent ensemble ou séparément une carrière éblouissante qui les conduisent dans les plus grandes salles françaises et étrangères et sont invitées régulièrement dans de nombreux festivals : Evian, Sommets Musicaux de Gstaad, Festival de Pâques d’Aix-en- Provence, Festival de la Roque d’Anthéron, festival de Saint-Denis…
Passionnées de musique de chambre elles collaborent régulièrement avec Renaud et Gautier Capuçon, Xavier Phillips, Nicolas Angelich, Guillaume Bellom, le Quatuor Hanson…
L’une et l’autre ont créé plusieurs œuvres contemporaines pour Kaija Saariaho, Camille Pépin… et s’attachent à faire redécouvrir les œuvres de femmes compositrices du passé comme Marguerite Canal que vous découvrirez ce soir.

Mozart (1756-1791)
Sonate Op 304
Cette œuvre a été composée à Paris en 1778, année du décès de sa mère. Elle reflète les sentiments mélancoliques de Mozart accueilli sans enthousiasme, loin de ses souvenirs d’enfant prodige douze ans auparavant. Deux mouvements : Allegro, Tempo di Minuetto.

Saint Saëns (1835-1921)
Sonate N° 1 Op 75
Ecrite dans la tradition de la sonate à Kreutzer de Beethoven, c’est l’un de ses grands chefs-d’œuvre qu’il joua dans le monde entier. C’est cette sonate qui a inspiré à Marcel Proust dans « La recherche du temps perdu » la fameuse « petite phrase » tant aimée de Swann, cette phrase, qui, d’un rythme lent le dirigeait ici d’abord, puis là, puis ailleurs, vers un bonheur noble, intelligible et précis… et l’entrainait vers des perspectives inconnues ». Elle comporte quatre mouvements regroupés en deux ensembles : Allegro agitato, adagio, Allegretto moderato, Allegro molto

Dvorak (1841-1904)
Sonatine Op 100
Achevée aux Etats-Unis en 1883 elle est dédiée à ses enfants,
« mais, écrit-il, les adultes peuvent y prendre plaisir à leur manière »
Quatre mouvements : Allegro risoluto, Larghetto, Molto vivace, Allegro

Marguerite Canal (1890-1978)
Sonate
Ce sera la découverte de ce soir ! Injustement oubliée cette compositrice, pianiste et première femme chef d’orchestre en 1917, 1er grand prix de Rome en 1920 à l’unanimité du jury avec les félicitations personnelle de Saint Saëns, a composé de très nombreuses œuvres qui commencent à être redécouvertes. C’est à Rome en 1922 qu’elle écrit la sonate qui s’inscrit dans une esthétique française à la fois impressionniste et dans l’héritage des grands mélodistes comme Duparc ou Fauré.

Bartók (1881-1945)
Danses roumaines
Six œuvres composées en 1915: Danse du bâton, Danse du châle,
Sur place, Danse de Bucsum, Polka roumaine, Danse rapide.

 

 

Concert du 28 juillet

/// Anastasia Kobekina, violoncelle
/// Béatrice Berrut, piano

Anastasia Kobekina. Née en Russie, elle débute le violoncelle à 4 ans et fait l’essentiel de ses études en Russie puis à Berlin. Elle est lauréate en 2016 du Festival Enesco puis en 2018 est nommée “New Generation Artist” de la BBC. En 2019 elle est lauréate du Concours international Tchaïkovski Anastasia se produit essentiellement en soliste avec les plus grands orchestres mais joue également régulièrement en musique de chambre. Elle enregistre en exclusivité pour Sony Classical International. Son premier album, « Venice », paru en février 2024 est un hommage à cette ville, ville de lumières, de senteurs et de musique qui la passionne. Le disque associe   Montervedi, Vivaldi, Fauré et des oeuvres contemporaines de Caroline Shaw et Brian Eno. Elle joue un violoncelle Stradivarius daté de 1698

Béatrice Berrut. La pianiste suisse Beatrice Berrut, a fait ses études à Berlin puis à Dublin et s’est fait rapidement connaître comme spécialiste de Liszt. Elle se produit avec les plus grands orchestres à la Philharmonie de Berlin, à Vienne, Zürich, Chicago, Buenos Aires, Londres… Son premier disque a été consacré à Schumann, puis suivent deux albums consacrés à deux grands mystiques : Bach et Liszt. Fanfare Record Magazine compare ses interprétations à celles d’Horowitz et Classica parle de son album Liszt Metanoïa comme l’un des plus remarquables de ces dernières années. Elle est également compositrice et auteure d’une transcription de la nuit transfigurée de Schoenberg.

Schumann (1810-1856)
Fantastiestucke Op 73
Composée en 1849, cette œuvre comporte trois mouvements enchainés : Tendre et avec expression, Vif et léger-Vite et avec feu.

Schubert (1797-1828)
Sonate Arpeggione
Cette sonante a été écrite en 1824 pour promouvoir un nouvel instrument l’arpeggione, frère du violoncelle par sa forme et de la guitare avec ses six cordes. L’instrument fut vite abandonné au profit de transcriptions pour violon ou violoncelle. C’est une œuvre de détente et de charme qui comporte trois mouvements : Allegro moderato, Adagio, Allegretto.

Saint Saëns/Liszt
La danse macabre
C’est un motif populaire élaboré à la fin du moyen âge , une valse des squelettes avec la mort, « de plus en plus rapide, de plus en plus forte, le cœur s’accélère, puis, le chant du coq, au lever du jour, calme le jeu et illustre le retour des morts dans leurs tombes.

Vlademir Kobekin (1947-)
Le bateau ivre
Une pièce sombre en hommage à Rimbaud, une lutte entre la mer et les passagers d’un bateau, avec de beaux accents brillants tragiques et violents, composée par le père d’Anastasia.

Aruturian (1920-2012)
Impromptu
Compositeur arménien dont la musique est largement inspirée de la musique folklorique traditionnelle.

César Franck (1822-1890)

Chef d’œuvre de la musique de chambre française cette sonate écrite en 1886 est dédiée à Eugène Ysaye. Certains veulent y voir la célèbre « petite phrase » de la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Entre Saint Saëns et César Franck le débat reste ouvert !
Quatre mouvements : Allegro ben moderato, Allegro, Recitativo fantasia, ben moderato Allegro poco mosso.

Concert du 3 août

/// Angèle Legasa, violoncelle
/// Le Quatuor Hanson

Anton HANSON,violon
Jules DUSSAP, violon
Gabrielle LAFAIT, alto
Simon DECHAMBRE, violoncelle

Créé en 2013 le Quatuor Hanson est lauréat de nombreux prix internationaux dont le concours de Genève. Il est soutenu par la fondation Singer-Polignac où les musiciens sont en résidence, par la Fondation Corde Sensible (Fondation de France) et ils sont lauréats de la Fondation Banque Populaire. Leur carrière internationale les conduit au Wigmore Hall à Londres, au Victoria Hall à Genève, à l’ORF Kulturhaus à Vienne, à l’Auditori à Barcelone, sans oublier l’Auditorium du Louvre et la Philharmonie de Paris. Ils jouent également régulièrement en Asie.

Angèle Legasa est depuis sa création en 2015 la violoncelliste du Trio Sora qui en quelques années a parcouru l’Europe et enchaîné les académies, les concours, et récolté quatorze prix et récompenses.

Joseph Haydn (1732-1809)
Quatuor Op 64 N°2
Haydn est, avec Boccherini, le père du quatuor à cordes, véritable « conversation entre les quatre voix d’une même âme » (Romain Rolland) qu’il est essentiel d’écouter en concert. Car « l’œil aide à prendre conscience des relations étroites qui s’établissent entre les quatre instruments » (Bernard Fournier). Haydn en a écrit 68.

L’Op 64 N°2 fait partie d’un ensemble de Quatre quatuors qui date de 1790, riches d’infinies nuances expressives.
Quatre mouvements : Allegro spirituoso, Adagio ma non troppo, Minuetto (allegretto), Presto.

Mendelssohn (1809-1847)
Quatuor Op 13
C’est son premier grand quatuor, inspiré d’un lied (Ist es Wahr) écrit à 18 ans sous le coup de l’émotion lors de la mort de Beethoven. Toute l’œuvre exprime le souvenir du compositeur et particulièrement son Op132 (15ème).

Quatre mouvements :
– Adagio, un contraste abrupt de nuances, de rythme et de dynamique.
– Adagio non lento, un début plein de noblesse suivi d’un récitatif dramatique pour s’achever dans l’apaisement.
– Intermezzo, une chanson d’une légère saveur populaire.
– Finale, Presto, une page étonnante qui émerveille par son audace, sorte de méditation sur le finale de la 9ème symphonie.

Schubert (1797-1828)
Quintette à cordes Op 163
Une œuvre grandiose tellement « orchestrale » qu’elle ne semble plus appartenir à la musique de chambre, composée en 1828 mais qui ne fut interprétée en public la première fois qu’en 1850 !! Deux violons, un alto, deux violoncelles. Le deuxième violoncelle est là en tant que soliste pour ne pas priver le quatuor d’une autre voix grave. On y voit la prédilection de Schubert pour la somptuosité sonore de l’instrument déjà mis en valeur dans ses deux trios.

Quatre mouvements :
– Allegro ma non troppo
– Adagio, « un silence mélodieux entre ciel et terre » coupé de visions fantasmatiques.
– Scherzo, un climat étrange, fougueux, ni gai ni triste
– Allegretto, la conclusion populaire, sans prétention, à la « tzigane » d’une œuvre extraordinaire.

Saison 2024

Cette nouvelle saison sera conforme à notre tradition, découverte et fidélité.

– Découverte le 13 juillet avec Celia Oneto Bensaid au piano et Raphaëlle Moreau au violon dans des œuvres de Mozart, Saint Saëns, Dvorak, Bartok et pour la première fois une œuvre de Marguerite Canal, compositrice française du 20ème siècle que l’on vient de redécouvrir.
–Découverte encore  le 28 juillet avec Béatrice Berrut au piano et Anastasia Kobekina au violoncelle qui interpréterons des œuvres de Schumann, Schubert, Saint Saêns/Liszt, C. Franck  et Kobekin le père d’Anastasia.
– Fidélité  le 3 août où nous aurons le plaisir de revoir le Quatuor Hanson et Angèle Lagasa, violoncelle, du Trio Sora , dans un programme Haydn, Mendelssohn et Schubert.