Catégorie : Saisons musicales

Concert du 13 juillet

/// Raphaëlle Moreau, violon
/// Celia Oneto Bensaid, piano

Raphaëlle Moreau. Révélation aux Victoires de la musique classique en 2020, Raphaëlle est diplomée du Conservatoire de Paris et de la classe de Renaud Capuçon en Suisse. A 21 ans elle est nommée violon solo du Mahler Jugendorchester créé par Claudio Abbaddo, l’un des plus fantastiques orchestre de jeunes musiciens dirigé par les plus grands chefs.

Celia Oneto Bensaid. « Electron libre de la relève pianistique française » selon les Echos, Celia est diplômée du Conservatoire de Paris et de l’école normale de musique Alfred Cortot. Elle compte déjà une dizaine de disques à son répertoire, dont plusieurs encensés par la critique (TTTT de Télérama, 5 étoiles Classica, 5 Diapasons…)

Lauréates de nombreux concours internationaux en solo et en musique de chambre Raphaëlle et Celia mènent ensemble ou séparément une carrière éblouissante qui les conduisent dans les plus grandes salles françaises et étrangères et sont invitées régulièrement dans de nombreux festivals : Evian, Sommets Musicaux de Gstaad, Festival de Pâques d’Aix-en- Provence, Festival de la Roque d’Anthéron, festival de Saint-Denis…
Passionnées de musique de chambre elles collaborent régulièrement avec Renaud et Gautier Capuçon, Xavier Phillips, Nicolas Angelich, Guillaume Bellom, le Quatuor Hanson…
L’une et l’autre ont créé plusieurs œuvres contemporaines pour Kaija Saariaho, Camille Pépin… et s’attachent à faire redécouvrir les œuvres de femmes compositrices du passé comme Marguerite Canal que vous découvrirez ce soir.

Mozart (1756-1791)
Sonate Op 304
Cette œuvre a été composée à Paris en 1778, année du décès de sa mère. Elle reflète les sentiments mélancoliques de Mozart accueilli sans enthousiasme, loin de ses souvenirs d’enfant prodige douze ans auparavant. Deux mouvements : Allegro, Tempo di Minuetto.

Saint Saëns (1835-1921)
Sonate N° 1 Op 75
Ecrite dans la tradition de la sonate à Kreutzer de Beethoven, c’est l’un de ses grands chefs-d’œuvre qu’il joua dans le monde entier. C’est cette sonate qui a inspiré à Marcel Proust dans « La recherche du temps perdu » la fameuse « petite phrase » tant aimée de Swann, cette phrase, qui, d’un rythme lent le dirigeait ici d’abord, puis là, puis ailleurs, vers un bonheur noble, intelligible et précis… et l’entrainait vers des perspectives inconnues ». Elle comporte quatre mouvements regroupés en deux ensembles : Allegro agitato, adagio, Allegretto moderato, Allegro molto

Dvorak (1841-1904)
Sonatine Op 100
Achevée aux Etats-Unis en 1883 elle est dédiée à ses enfants,
« mais, écrit-il, les adultes peuvent y prendre plaisir à leur manière »
Quatre mouvements : Allegro risoluto, Larghetto, Molto vivace, Allegro

Marguerite Canal (1890-1978)
Sonate
Ce sera la découverte de ce soir ! Injustement oubliée cette compositrice, pianiste et première femme chef d’orchestre en 1917, 1er grand prix de Rome en 1920 à l’unanimité du jury avec les félicitations personnelle de Saint Saëns, a composé de très nombreuses œuvres qui commencent à être redécouvertes. C’est à Rome en 1922 qu’elle écrit la sonate qui s’inscrit dans une esthétique française à la fois impressionniste et dans l’héritage des grands mélodistes comme Duparc ou Fauré.

Bartók (1881-1945)
Danses roumaines
Six œuvres composées en 1915: Danse du bâton, Danse du châle,
Sur place, Danse de Bucsum, Polka roumaine, Danse rapide.

 

 

Concert du 28 juillet

/// Anastasia Kobekina, violoncelle
/// Béatrice Berrut, piano

Anastasia Kobekina. Née en Russie, elle débute le violoncelle à 4 ans et fait l’essentiel de ses études en Russie puis à Berlin. Elle est lauréate en 2016 du Festival Enesco puis en 2018 est nommée “New Generation Artist” de la BBC. En 2019 elle est lauréate du Concours international Tchaïkovski Anastasia se produit essentiellement en soliste avec les plus grands orchestres mais joue également régulièrement en musique de chambre. Elle enregistre en exclusivité pour Sony Classical International. Son premier album, « Venice », paru en février 2024 est un hommage à cette ville, ville de lumières, de senteurs et de musique qui la passionne. Le disque associe   Montervedi, Vivaldi, Fauré et des oeuvres contemporaines de Caroline Shaw et Brian Eno. Elle joue un violoncelle Stradivarius daté de 1698

Béatrice Berrut. La pianiste suisse Beatrice Berrut, a fait ses études à Berlin puis à Dublin et s’est fait rapidement connaître comme spécialiste de Liszt. Elle se produit avec les plus grands orchestres à la Philharmonie de Berlin, à Vienne, Zürich, Chicago, Buenos Aires, Londres… Son premier disque a été consacré à Schumann, puis suivent deux albums consacrés à deux grands mystiques : Bach et Liszt. Fanfare Record Magazine compare ses interprétations à celles d’Horowitz et Classica parle de son album Liszt Metanoïa comme l’un des plus remarquables de ces dernières années. Elle est également compositrice et auteure d’une transcription de la nuit transfigurée de Schoenberg.

Schumann (1810-1856)
Fantastiestucke Op 73
Composée en 1849, cette œuvre comporte trois mouvements enchainés : Tendre et avec expression, Vif et léger-Vite et avec feu.

Schubert (1797-1828)
Sonate Arpeggione
Cette sonante a été écrite en 1824 pour promouvoir un nouvel instrument l’arpeggione, frère du violoncelle par sa forme et de la guitare avec ses six cordes. L’instrument fut vite abandonné au profit de transcriptions pour violon ou violoncelle. C’est une œuvre de détente et de charme qui comporte trois mouvements : Allegro moderato, Adagio, Allegretto.

Saint Saëns/Liszt
La danse macabre
C’est un motif populaire élaboré à la fin du moyen âge , une valse des squelettes avec la mort, « de plus en plus rapide, de plus en plus forte, le cœur s’accélère, puis, le chant du coq, au lever du jour, calme le jeu et illustre le retour des morts dans leurs tombes.

Vlademir Kobekin (1947-)
Le bateau ivre
Une pièce sombre en hommage à Rimbaud, une lutte entre la mer et les passagers d’un bateau, avec de beaux accents brillants tragiques et violents, composée par le père d’Anastasia.

Aruturian (1920-2012)
Impromptu
Compositeur arménien dont la musique est largement inspirée de la musique folklorique traditionnelle.

César Franck (1822-1890)

Chef d’œuvre de la musique de chambre française cette sonate écrite en 1886 est dédiée à Eugène Ysaye. Certains veulent y voir la célèbre « petite phrase » de la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Entre Saint Saëns et César Franck le débat reste ouvert !
Quatre mouvements : Allegro ben moderato, Allegro, Recitativo fantasia, ben moderato Allegro poco mosso.

Concert du 3 août

/// Angèle Legasa, violoncelle
/// Le Quatuor Hanson

Anton HANSON,violon
Jules DUSSAP, violon
Gabrielle LAFAIT, alto
Simon DECHAMBRE, violoncelle

Créé en 2013 le Quatuor Hanson est lauréat de nombreux prix internationaux dont le concours de Genève. Il est soutenu par la fondation Singer-Polignac où les musiciens sont en résidence, par la Fondation Corde Sensible (Fondation de France) et ils sont lauréats de la Fondation Banque Populaire. Leur carrière internationale les conduit au Wigmore Hall à Londres, au Victoria Hall à Genève, à l’ORF Kulturhaus à Vienne, à l’Auditori à Barcelone, sans oublier l’Auditorium du Louvre et la Philharmonie de Paris. Ils jouent également régulièrement en Asie.

Angèle Legasa est depuis sa création en 2015 la violoncelliste du Trio Sora qui en quelques années a parcouru l’Europe et enchaîné les académies, les concours, et récolté quatorze prix et récompenses.

Joseph Haydn (1732-1809)
Quatuor Op 64 N°2
Haydn est, avec Boccherini, le père du quatuor à cordes, véritable « conversation entre les quatre voix d’une même âme » (Romain Rolland) qu’il est essentiel d’écouter en concert. Car « l’œil aide à prendre conscience des relations étroites qui s’établissent entre les quatre instruments » (Bernard Fournier). Haydn en a écrit 68.

L’Op 64 N°2 fait partie d’un ensemble de Quatre quatuors qui date de 1790, riches d’infinies nuances expressives.
Quatre mouvements : Allegro spirituoso, Adagio ma non troppo, Minuetto (allegretto), Presto.

Mendelssohn (1809-1847)
Quatuor Op 13
C’est son premier grand quatuor, inspiré d’un lied (Ist es Wahr) écrit à 18 ans sous le coup de l’émotion lors de la mort de Beethoven. Toute l’œuvre exprime le souvenir du compositeur et particulièrement son Op132 (15ème).

Quatre mouvements :
– Adagio, un contraste abrupt de nuances, de rythme et de dynamique.
– Adagio non lento, un début plein de noblesse suivi d’un récitatif dramatique pour s’achever dans l’apaisement.
– Intermezzo, une chanson d’une légère saveur populaire.
– Finale, Presto, une page étonnante qui émerveille par son audace, sorte de méditation sur le finale de la 9ème symphonie.

Schubert (1797-1828)
Quintette à cordes Op 163
Une œuvre grandiose tellement « orchestrale » qu’elle ne semble plus appartenir à la musique de chambre, composée en 1828 mais qui ne fut interprétée en public la première fois qu’en 1850 !! Deux violons, un alto, deux violoncelles. Le deuxième violoncelle est là en tant que soliste pour ne pas priver le quatuor d’une autre voix grave. On y voit la prédilection de Schubert pour la somptuosité sonore de l’instrument déjà mis en valeur dans ses deux trios.

Quatre mouvements :
– Allegro ma non troppo
– Adagio, « un silence mélodieux entre ciel et terre » coupé de visions fantasmatiques.
– Scherzo, un climat étrange, fougueux, ni gai ni triste
– Allegretto, la conclusion populaire, sans prétention, à la « tzigane » d’une œuvre extraordinaire.

Concert du 14 août

/// Guillaume Bellom, piano
/// Yan Levionnois, violoncelle

Guillaume Bellom commence l’étude du piano et du violon dès l’âge de six ans au conservatoire de Besançon. Il poursuit ensuite ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de piano de Nicholas Angelich et d’Hortense Cartier-Bresson. Membre du Quatuor Hermès Yan Levionnois est lauréat du concours Reine Elisabeth et du dernier concours Rostropovitch où il a obtenu le prix de la « personnalité la plus remarquable ». 

Guillaume Bellom et Yan Levionnois, révélations aux Victoires de la Musique, se produisent régulièrement dans les grands festivals tels que ceux d’Aix en Provence et de la Roque d’Anthéron et jouent aussi bien en soliste avec de grands orchestres tel que l’Orchestre National de Radio France qu’en musique de chambre avec Renaud et Gauthier Capuçon, Nicolas Angelich ou le Quatuor Ebène. Tous les deux sont venus à Maison Maugis en 2009 et 2011.

Beethoven (1770- 1827)
Sonate Op 5 N°1 en fa majeur   

C’est avec Beethoven que le violoncelle sort de son rôle traditionnel d’instrument de continuo pour devenir instrument soliste, inaugurant la sonate romantique. La 1ère sonate fut composée en 1796 pour le roi de Prusse, lui même violoncelliste et fut interprétée la première fois avec Beethoven au piano et Duport premier violoncelliste du roi. Elle ne comporte que deux mouvements :
– Adagio sostenuto-Allegro
– Allegro vivace

Sonate Op 5 N°2 en sol mineur 

Elle fut composée dans les mêmes circonstances que la 1ère et comporte cette fois-ci en trois mouvements :
– Adagio sostenuto ed espressivo
– Allegro molto,piu tosto presto.
– Rondo(Allegro)

Liszt (1811-1886)
La lugubre gondole

L’œuvre a été conçue quelques mois avant la mort de Richard Wagner, à Venise où Liszt s’était installé pendant l’hiver 1882-1883. Elle s’inspire de la série de tableaux L’Île des morts de Böcklin. Composée à l’origine pour piano seul elle a été adaptée pour piano violon et piano violoncelle. 

Brahms (1833-1897)
Sonate N°1 Op 38 en fa majeur

Pianiste de cabaret jusqu’en 1853 c’est à sa rencontre passionnée avec le couple Schumann qu’il doit le démarrage d’une carrière brillante. Robert Schumann le qualifiait de « nouveau messie de l’art » et son premier séjour à Leipzig fut triomphal avec les encouragements de Berlioz et de Liszt. Ce n’est que vers la trentaine qu’il aborda véritablement  la musique de chambre, sa première sonate pour violoncelle et piano datant de 1865. Composée en hommage à son ami violoncelliste J Gänsbacher qui l’avait fait nommer à la tête de la Singakadémie de Vienne, elle connut un succès public immédiat et fut surnommée la « sonate pastorale ». Trois mouvements :
– Allegro non troppo
– Allegretto quasi minuetto
– Allegro

Concert du 14 août

/// Le Trio Sora

Pauline Chenais (piano)
Clémence de Forceville (violon)
Angèle Legasa (violoncelle)

 

Fondé en 2015 le Trio Sora remporte très vite de nombreux prix. En 2017 le Prix HSBC de l’Académie d’Aix-en-Provence et le Parkhouse Award sur la scène du Wigmore Hall de Londres. En 2018 le Special Prize de la Verbier Festival Academy .Et au début de l’année 2020, le Trio Sora se voit décerner le prix Borletti-Butions Trust Fellowship et rejoint ainsi la prestigieuse famille d’artistes du Borletti-Buitoni Trust, aux côtés notamment du Quatuor Ebène, de Nicolas Altstaedt, Gautier Capuçon, Khatia Buniatishvili, Sol Gabetta…

À l’automne 2020, le Trio Sōra publie son premier enregistrement pour le label Naïve et dévoile dans un triple-album l’intégrale des six grands trios avec piano de Ludwig van Beethoven.

 

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Trio Op 97 A l’Archiduc
Il date de 1811 et pour Claude Rostand  « son inspiration est sublime et sa fantaisie inventive est digne de ses plus grands chefs d’œuvre » Pour le Trio Sora « L’Archiduc », de par sa dimension symphonique, nous apparaît comme un couronnement du genre du trio avec piano. Cet hymne à la nature et à l’amour a une portée humaniste évidente et résonne comme un achèvement grandiose au cycle des trios. En refermant cette dernière page, nous avons la sensation d’avoir voyagé à travers le monde.
Quatre mouvements :
– Allegro moderato. « Un serein badinage de bonheur et de contentement »
– Scherzo-Allegro. « Un joyeux dialogue entre les musiciens »
– Andante cantabile ma pero con moto. « L’idéal le plus élevé de la sainteté et de la divinité »
– Allegro moderato-Presto. « Une course échevelée qui s’achève dans un tourbillon »

Fanny Mendelssohn (1805-1847)      
Trio Op 11 en ré mineur
Très tôt, comme son jeune frère Félix, elle manifeste des dons musicaux exceptionnels mais son père et son frère l’empêcheront néanmoins de se consacrer totalement à sa première passion, la musique. Son père lui écrit alors qu’elle a 15 ans « la musique pour toi doit seulement rester un agrément mais jamais la base de ton existence et de tes actes. » Pour son frère « Fanny   dirige sa maison et ne pense nullement à la musique, tant que ses premiers devoirs ne sont pas remplis. Publier ne pourrait que la distraire de cela et je ne peux pas dire que je l’approuverais. »
Alors qu’à 11 ans Félix est présenté à Goethe Fanny est mise à l’écart, cette rencontre ne concernant que la gent masculine.
Fanny entretient pourtant une relation très proche avec son frère Félix, organise  pour lui des concerts et tournées et des rencontres avec Gounod, Liszt, Clara et Robert Schumann. Lors de leur rencontre à Rome en 1839 Charles Gounod décrit Fanny comme « une musicienne inoubliable, une excellente pianiste et une femme d’une intelligence supérieure. » « Si elle avait été un homme, elle aurait pu avoir une belle carrière » a dit son père.
Fanny Mendelssohn a écrit près de 250 lieder pour soprano et piano, ainsi que plus d’une centaine de pièces pour piano seul. Mais ce n’est qu’un an avant sa mort que Fanny décida de passer outre les interdits familiaux et de publier ses compositions. Alors qu’elle commençait à être reconnue elle mourut subitement en 1847 au milieu de la répétition d’un de ses concerts.
Le trio date de 1846 et comporte quatre  mouvements :
– Allegro molto vivace
– Andante expressivo
– Lied allegretto
– Finale allegretto moderato

SAISON 2020

En raison des circonstances
aucun concert n’a pu avoir lieu.