Concert du 14 août

/// Le Trio Sora

Pauline Chenais (piano)
Clémence de Forceville (violon)
Angèle Legasa (violoncelle)

 

Fondé en 2015 le Trio Sora remporte très vite de nombreux prix. En 2017 le Prix HSBC de l’Académie d’Aix-en-Provence et le Parkhouse Award sur la scène du Wigmore Hall de Londres. En 2018 le Special Prize de la Verbier Festival Academy .Et au début de l’année 2020, le Trio Sora se voit décerner le prix Borletti-Butions Trust Fellowship et rejoint ainsi la prestigieuse famille d’artistes du Borletti-Buitoni Trust, aux côtés notamment du Quatuor Ebène, de Nicolas Altstaedt, Gautier Capuçon, Khatia Buniatishvili, Sol Gabetta…

À l’automne 2020, le Trio Sōra publie son premier enregistrement pour le label Naïve et dévoile dans un triple-album l’intégrale des six grands trios avec piano de Ludwig van Beethoven.

 

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Trio Op 97 A l’Archiduc
Il date de 1811 et pour Claude Rostand  « son inspiration est sublime et sa fantaisie inventive est digne de ses plus grands chefs d’œuvre » Pour le Trio Sora « L’Archiduc », de par sa dimension symphonique, nous apparaît comme un couronnement du genre du trio avec piano. Cet hymne à la nature et à l’amour a une portée humaniste évidente et résonne comme un achèvement grandiose au cycle des trios. En refermant cette dernière page, nous avons la sensation d’avoir voyagé à travers le monde.
Quatre mouvements :
– Allegro moderato. « Un serein badinage de bonheur et de contentement »
– Scherzo-Allegro. « Un joyeux dialogue entre les musiciens »
– Andante cantabile ma pero con moto. « L’idéal le plus élevé de la sainteté et de la divinité »
– Allegro moderato-Presto. « Une course échevelée qui s’achève dans un tourbillon »

Fanny Mendelssohn (1805-1847)      
Trio Op 11 en ré mineur
Très tôt, comme son jeune frère Félix, elle manifeste des dons musicaux exceptionnels mais son père et son frère l’empêcheront néanmoins de se consacrer totalement à sa première passion, la musique. Son père lui écrit alors qu’elle a 15 ans « la musique pour toi doit seulement rester un agrément mais jamais la base de ton existence et de tes actes. » Pour son frère « Fanny   dirige sa maison et ne pense nullement à la musique, tant que ses premiers devoirs ne sont pas remplis. Publier ne pourrait que la distraire de cela et je ne peux pas dire que je l’approuverais. »
Alors qu’à 11 ans Félix est présenté à Goethe Fanny est mise à l’écart, cette rencontre ne concernant que la gent masculine.
Fanny entretient pourtant une relation très proche avec son frère Félix, organise  pour lui des concerts et tournées et des rencontres avec Gounod, Liszt, Clara et Robert Schumann. Lors de leur rencontre à Rome en 1839 Charles Gounod décrit Fanny comme « une musicienne inoubliable, une excellente pianiste et une femme d’une intelligence supérieure. » « Si elle avait été un homme, elle aurait pu avoir une belle carrière » a dit son père.
Fanny Mendelssohn a écrit près de 250 lieder pour soprano et piano, ainsi que plus d’une centaine de pièces pour piano seul. Mais ce n’est qu’un an avant sa mort que Fanny décida de passer outre les interdits familiaux et de publier ses compositions. Alors qu’elle commençait à être reconnue elle mourut subitement en 1847 au milieu de la répétition d’un de ses concerts.
Le trio date de 1846 et comporte quatre  mouvements :
– Allegro molto vivace
– Andante expressivo
– Lied allegretto
– Finale allegretto moderato