Catégorie : Saison 2012

Concert du 14 août 2012

photo10/// Le Quatuor Ardeo
et Yann Dubost

Olivia Hughes, violon,
Carole Petit Demange, violon
Léa Boestch, alto,
Joëlle Martinez, violoncelle
Yann Dubost, contrebasse

Si Ardeo – en latin : je brûle – est le nom de ce quatuor, c’est aussi la devise avec laquelle les quatre jeunes femmes abordent leurs répertoires ; le succès leur donne raison et en fait l’un des ensembles les plus talentueux et les plus prometteurs de la nouvelle génération. Ses victoires à de nombreux concours conduisent le quatuor Ardeo sur les grandes scènes et festivals en France et en Europe (Espagne, Finlande, Pays-Bas, Suisse, Allemagne, Italie, Angleterre, Russie…). Sa discographie comporte les  deux premiers quatuors de Charles Koechlin, les quintettes de Shostakovich et de Schumann avec David Kadouch au piano.

Musicien éclectique, Yann Dubost étonne par sa sensibilité et sa sonorité et s’impose dès à présent comme un des contrebassistes les plus incontournables. À 19 ans, il intègre l’Orchestre de Paris où il joue pendant neuf saisons. Il est nommé en novembre 2011 contrebasse solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par M.W. Chung.

Haydn (1732-1809)
Quatuor N°5 en fa mineur Op. 20
Avec Boccherini Haydn est le véritable créateur du quatuor à cordes. Son œuvre en compte 68. Avec les six de l’Op. 76, les six quatuors de l’Op. 20 qui datent de 1772 sont souvent considérés comme les plus prestigieux et marquent la pleine maturité du style viennois. Le 5ème  annonce la ligne de la tragédie beethovenienne et témoigne un grand état d’exaltation intérieure.
Il comporte 4 mouvements :
– Allegro moderato
– Menuetto
– Adagio
– Finale  

Tchaïkovski (1840-1893)
Quatuor N°1 en ré majeur Op. 11
Le plus romantique des compositeurs russes s’imprègne de toutes les musiques européennes tout en étant profondément russe. Le premier quatuor date de 1871 et témoigne comme les deux autres de la même époque du même charme mélodique, d’une saveur « barbare » et d’audaces harmoniques nouvelles. Le deuxième mouvement en particulier dégage une telle émotion que   Tolstoî, dit-on,  en pleura.
 Il comporte 4 mouvements :
– Moderato et semplice, allegro giusto
– Andante cantabile
– Scherzo ; allegro non tanto
– Finale, allegro giusto

Dvorak (1841-1904)
Quintette en sol majeur Op.77 avec contrebasse
Tout imprégné du folklore paysan de sa Bohème natale, Dvorak fut un sage, un homme en paix avec lui-même dont la musique reflète l’optimisme et la bonté profonde. Le quintette date de 1875 et marque le retour à l’inspiration nationale tchèque sous l’influence de Smetana.
Il comporte 4 mouvements :
– Allegro con fuoco
– Scherzo
– Poco andante
– Allegro assai

Concert du 28 juillet 2012

photo-annelebozec/// Anne Le Bozec, piano
/// Alain Meunier, violoncelle

Anne Le Bozec est lauréate de nombreux concours internationaux (Stuttgart, Lili Boulanger à Paris, Guérande, Graz, Kunststiftung Baden-Württemberg…). Nombre de ses enregistrements sont dédiés au répertoire de lieder et de mélodies (Schubert, Mahler, Fauré, Szymanowski, Delage, Wolf, Duparc et bien d’autres).

Alain Meunier, professeur de musique de chambre au CNSM de Paris, donne de nombreux concerts en France, au Japon et aux Etats-Unis. Il est aussi le pilier, l’âme et le directeur du Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux, et des festivals « Musica Insieme » de Naples et d’Entrecasteaux dans le Var.

Beethoven (1770-1827)
Sonate N°3 en la majeur Op.69
Ni Mozart, ni Haydn n’ont écrit de sonates pour piano et violoncelle. Beethoven est le premier à écrire des œuvres majeures pour cette formation et fait sortir le violoncelle de son rôle d’instrument de continuo pour s’affranchir et devenir instrument soliste. Sa composition date de 1807-1808, années fécondes des 4ème, 5ème et 6ème symphonies. À la différence des deux sonates précédentes, marquées par des discours pathétiques et les conflits thématiques, l’Op. 69 opte pour une respiration plus naturelle et un lyrisme tendre qui fait penser à la symphonie pastorale. Elle comporte 4 mouvements : Allegro non tanto – Scherzo, allegro molto – Adagio cantabile – Allegro vivace.

Hindemith (1895-1963)
Sonate N°3 Op.11
Altiste virtuose, professeur de composition, Hindemith est d’abord influencé par le romantisme allemand  de Brahms, Reger ou Wolf avant de s’en affranchir et de rechercher de nouvelles possibilités d’expression sonore qui lui valurent rapidement la réputation de « trublion musical ». Son œuvre est particulièrement riche, comptant plus d’une centaine de compositions et touchant à tous les genres, dont deux opéras récemment donnés à Paris (Cardillac et Mathis le peintre). La sonate date de  1919, 1920 et marque la première rupture avec le langage post-romantique.
Elle comporte deux parties : Avec force – Lent puis très vif

Brahms (1833-1897)
Sonate N° 1 Op.38
Pianiste de cabaret dans sa jeunesse, Brahms doit à sa rencontre avec Schumann dès 1853 la renommé qui ne le quittera plus, Schumann saluant en lui « un nouveau messie de l’art ». On sait aussi l’amitié passionnée qui le lia à Clara Schumann. C’est à la musique de chambre que Brahms confia ses meilleures inspirations. Entreprise en 1862 et achevée en 1865 la première sonate connut un succès public immédiat. Surnommée sonate pastorale elle alterne dans ses trois mouvements fraîcheur, spontanéité, noblesse de ton, thèmes abrupts et tumultueux d’un lyrisme passionné.
– Allegro non troppo – Allegretto quasi minuetto – Allegro

Concert du 30 juin 2012

saradaneshpour/// Sara Daneshpour, Piano

Comment avez-vous découvert Sara Daneshpour ?
« Nous avons eu la chance de l’entendre l’année dernière lors de son passage à Paris salle Cortot. Dès les premières notes de son récital nous avons été éblouis et conquis. Délicatesse, force, émotion, sensibilité caractérisent son jeu. A la fin du concert nous lui avons immédiatement proposé de venir dans le Perche, ce qu’elle a accepté. Elle est venue aujourd’hui des Etats Unis spécialement pour le Pont des Arts. »

La presse américaine partage cet enthousiasme : « La présence sur scène de cette jeune pianiste est exceptionnelle. Sa technique flamboyante, son jeu coloré, sa puissance et sa finesse mettent en valeur des passages musicaux que d’autres interpréteraient de façon routinière. Elle nous plonge dans un univers musical de poésie et de passion. »

Sara Daneshpour a obtenu de nombreux prix dans différents concours internationaux et se produit régulièrement aux Etats-Unis. Agée de 25 ans et diplômée de l’Institut de musique Curtis, elle est l’élève du Professeur Yoheved Kaplinsky à la prestigieuse Julliard School de New York.

 

D. Scarlatti (1685-1757) :
sonate k 27 et sonate k 212
C’est un compositeur majeur de l’époque baroque et de la musique pour clavier avec 555 sonates. Il fait preuve d’une qualité musicale exceptionnelle dans l’invention mélodique et rythmique ce dont témoignent les deux sonates de ce soir.

Schumann (1810-1856)
Variations Abegg
Schumann est le musicien romantique par excellence, c’est un poète s’exprimant par les sons. Les variations Abegg datent de 1830 et auraient été inspirées par une jeune pianiste rencontrée au cours d’un bal, Schumann s’apercevant que son nom, Abegg, pouvait se mettre en musique (en notation allemande : la-si bémol-mi-sol-sol).

Ravel (1875-1937)
Gaspard de la nuit
 Composée en 1908 cette œuvre illustre trois des poèmes de Aloysius Bertrand.
– Ondine : « Ecoute, écoute ! C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces goutes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune », chant que le poète qui aime une mortelle n’entend pas. Alors, boudeuse et dépitée, Ondine pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées.
– Le gibet où « la cloche tinte aux murs d’une ville, sous l’horizon, et la carcasse d’un pendu que rougit le soleil couchant » déroule un interminable mouvement lent organisé autour d’un si bémol répété 153 fois.
– Scarbo : C’est un gnome démoniaque et grimaçant surgi de visions cauchemardesques. « Que de fois j’ai entendu bourdonner son rire dans l’ombre de mon alcôve et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit ! » Une pièce virtuose et démoniaque, frénétique et délirante, aux dissonances grinçantes, aux sonorités fantastiques qui s’évanouissent à la fin, comme se dissipe un mauvais rêve.

Chopin (1810-1849)
Scherzo N° 4
Des scherzos de Chopin Alfred Cortot disait : « Ce sont des jeux, mais terrifiants ; des danses, mais enfiévrées, hallucinantes ; elles semblent ne rythmer que l’âpre ronde des tourments humains » Des quatre scherzos le quatrième échappe à cette définition. Plus sobre, plus serein, il s’oriente vers plus de nostalgie.

Prokofiev (1891-1953)
Sonate N° 7
Achevée en 1942, c’est la plus célèbre des neuf sonates composée par Prokofiev. Elle mélange paroxysme de rage, angoisse et mouvements pensifs et lyriques. Trois mouvements : Allegro inquieto, Andante coloroso, Precipitato