Catégorie : Saison 2011

Concert du 20 août 2011

caroline-esposito/// Tatsuki Narita,Violon
/// Caroline Esposito, Piano

Né en 1992 Tatsuki Narita a appris le violon à l’école Toho Gakuen de Tokyo. Il vient pour la première fois en France en 2009 participer à la 40e des master-classes de l’Académie Ravel dans la classe de Jean-Jacques Kantorow, et y reçoit le Prix de l’Académie Ravel. Au concours Long Thibaud de 2010 il remporte le Grand prix – Ville de Paris ainsi que le prix de la Sacem pour la meilleure interprétation d’une œuvre contemporaine. Il suit actuellement l’enseignement à Paris de Florin Szigeti, professeur titulaire de la classe de violon au Conservatoire Maurice Ravel de Paris.

Caroline Esposito obtient très jeune un premier prix de piano au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Elle part à 18 ans aux Etats-Unis dans la prestigieuse école de musique de Bloomington (Indiana University) et y  suit la classe de Gyorgy Sebök. Outre les nombreux récitals qu’elle donne en solo et en musique de chambre, elle accompagne notamment Janos Starker dans ses cours et lors de concerts à Paris et à Amsterdam. De retour en France, Caroline Esposito   est actuellement professeur-accompagnateur au C.R.R. de Versailles et joue régulièrement comme piano d’orchestre au sein de l’Orchestre de Paris et de l’Orchestre Philarmonique de Radio-France. Elle a accompagné Tatsuki Narita lors du concours Long Thibaud en 2010.

 

Ysaye (1858-1931)
2ème sonate en la mineur
Ysaye apprend dès quatre ans le violon avec son père, violoniste au théâtre royal de Liège ; il débute en public à onze ans. Son extrême virtuosité le conduit sur toutes les scènes mondiales. Il est à l’origine du concours qui porte son nom avant de devenir le concours Reine Elizabeth. Ses six sonates sont considérées comme le monument du violon moderne. La deuxième sonate est dédiée à son ami Jacques Thibaud. Quatre mouvements : Obsession (variations sur le prélude de la partita en mi de Bach),  Malinconia, Danse des ombres (sarabande), Les furies.

Mozart (1756-1791)
Sonate pour piano et violon K 454 en si bémol majeur
Elle a la particularité d’avoir été achevée après sa première audition en 1784. En effet lors de celle-ci, la partition pour violon était écrite, mais pas celle pour piano. Mais elle l’était dans la tête de Mozart ; alors, il la joua de mémoire devant une feuille vierge ! Elle est contemporaine des grands concertos pour piano qui mena Mozart au sommet de son éphémère célébrité viennoise.
Quatre mouvements : Largo, Allegro, Andante-Rondo, allegretto  

Bartok (1881-1945)
1ère rhapsodie
Composée en 1928 elle est nourrie des mélodies populaires roumaines et hongroises et , techniquement, s’inspire largement du jeux des violoneux roumains.

Debussy (1862-1918)
Sonate N°3 en sol mineur
Debussy n’est plus qu’un malade qui s’exténue lentement quand il l’écrit en 1917. Malgré ces circonstances, l’inspiration en est riche de fantaisie et le langage d’un pathétisme inhabituel.
Trois mouvements : Allegro vivo, Intermède (fantasque et léger), Finale, très animé.

Ravel  (1875-1937)
2ème sonate en sol majeur
Sensible et pudique Ravel cultive un art où prédominent la clarté, la précision et un goût de la perfection formelle. La sonate date de 1927 et c’est la fréquentation de l’œuvre de Bartok qui l’inspire Elle se caractérise par un dépouillement extrême et des combinaisons sonores inédites.
Trois mouvements : Allegretto, Blues, Perpetuum mobile

Concert du 30 juillet 2011

ahruem-ahn/// Ah Ruem Ahn, Pianiste

Ah Ruem Ahn est née en Corée en 1984. Elle commence le piano à 6 ans et dès l’année suivante donne son premier concert public. Au cours des années suivantes elle remporte les plus importants concours coréens.

En 2006 elle part en Allemagne à Hanovre et étudie avec Elena Margolina-Hait. Depuis 2009 elle suit l’enseignement du professeur Bob Versteegh et elle remporte de nombreux prix dans les grands concours internationaux : Munich,  Rabat, Trieste, Plzen, Berlin et le 1er prix au concours Animato à Paris fin 2010. Elle se produit désormais régulièrement en Allemagne, Italie, Russie, Espagne, Autriche et Chine.

Mozart (1756-1791)
Sonate K 570 en si bémol majeur
En dehors d’œuvres de jeunesse Mozart a écrit  dix huit sonates, la quasi-totalité  pour   pianoforte, nouvel instrument apparu dans les années 1770, doté d’une sonorité aussi claire que brillante et exigeant un jeu  d’une extrême délicatesse et d’une très grande clarté de toucher. La sonate K 570, l’avant dernière, composée en 1789 est peut-être la plus équilibrée, la plus parfaite dans sa forme.
Trois mouvements : Allegro, Adagio, Rondo-allegretto

Schubert Liszt
Der Müller und der bach- Gretchen am spinnrade
Ces transcriptions pour piano sont extraites du cycle « La belle meunière » sur des poèmes de Wilhelm Müller. Un jeune homme voyageant le long d’un ruisseau arrive chez un meunier et tombe amoureux de sa fille. D’abord séduite, elle finit par préférer un chasseur. Le pauvre apprenti meunier s’en noie de chagrin.

Prokofiev (1891-1953)
Etudes Op. 2
Elles constituent l’une de ses premières compositions (1909) et témoignent déjà d’un langage esthétique révolutionnaire d’une grande âpreté harmonique et rythmique.
Quatre mouvements : Allegro, Moderato, Andante semplice, Presto energico.

Schubert (1797-1828)
Sonate D850 en ré majeur
Ce pur génie de l’histoire de la musique, mort à trente et un ans, a laissé une œuvre considérable et variée : musique de chambre, lieder, symphonies, piano… Pour cet instrument ce sont vingt trois sonates, huit impromptus, six moments musicaux, des danses allemandes, valses et variations… La sonate D 850 date de 1825 et reflète l’une des peu nombreuses périodes heureuses de sa vie. Composée lors d’une grande tournée en Autriche, c’est l’une des plus brillantes et des plus virtuoses. Aucune ne montre mieux son génie rythmique, d’une verve et d’une variété inépuisables, mais aussi un coté intime et raffiné de sonorités.

Quatre mouvements : Allegro vivace qui débute par des notes martelées comme la Waldstein de Beethoven et s’achève dans une joie éclatante et solaire- Con Moto, jeu d’ombres et de lumières d’une subtilité incomparable-  Scherzo, d’une admirable plénitude sonore- Allegro moderato, d’une simplicité déconcertante. Commencée sous des auspices telluriques, la sonate s’achève dans la pure poésie et le rêve. C’est là tout Schubert.

Concert du 25 juin 2011

1103_bis/// Le Quatuor Zaïde
Charlotte Juillard, violon
Pauline Fritsch, violon
Sarah Chenaf, alto
Juliette Salmona, violoncelle

Créé en 2009 le quatuor Zaïde s’affirme dès 2010 comme l’un des plus talentueux de sa génération en remportant le prix du concours Charles Hennen aux Pays Bas, le prix de la presse internationale à l’unanimité au prestigieux concours de Bordeaux et un troisième prix au concours de Banff au Canada. Depuis il suit l’enseignement de l’altiste Hatto Beyerle, altiste fondateur du quatuor Alban Berg, de Marc Coppey et bénéficie des conseils de la formation Pro Quartet.

Il compte déjà de nombreux concerts en France, en Allemagne, aux Pays Bas, en Autriche et en Italie. Il s’est produit en 2011 au Wigmore Hall à Londres et fera ses débuts en 2012 à la philarmonique de Berlin, à l’auditorium de la Cité Interdite à Pékin, au Jordan hall de Boston et au Musikverein de Vienne.

Joseph Haydn (1732-1809)
Quatuor op 71 n°2 en ré majeur
D’une famille de douze enfants Joseph Haydn entre dans la carrière musicale grâce à sa voix, en devenant petit chanteur à la cathédrale de Vienne. Puis la rencontre de Porpora, illustre compositeur napolitain, dont il devient l’élève… et le valet, l’oriente vers la composition. Avec Boccherini, Haydn est le véritable créateur du quatuor, forme musicale qui sera largement développée par Mozart et Beethoven. Haydn en composa soixante huit tout en long de sa vie. Les six quatuors de l’Op 71 datent de 1792/93 et furent composés à Vienne, entre deux séjours triomphaux à Londres. Le 2ème est l’un des plus originaux avec sa très courte introduction lente qui contraste avec la virtuosité des autres mouvements, qui alternent  beauté mélodique, dialogue entre les instruments et virtuosité. Cinq mouvements : adagio, allegro, adagio cantabile, menuetto (allegro), allegretto.
 
Claude Debussy (1862-1918)
Quatuor op 10 en sol mineur
Il date de 1892 et fut créé en 1893 par le fameux quatuor Ysaye mais il troubla le public par les nouveautés de l’harmonie et des sonorités. Selon un commentateur de l’époque « Debussy y amalgame avec bonheur des éléments aussi différents que les modes grégoriens, la musique tsigane, le gamelan javanais, les styles de Massenet et de Franck, sans compter celui des russes contemporains ». Ce sera le seul quatuor qu’écrira Debussy qui privilégiera la forme orchestrale et le piano, dont les trois somptueuses sonates avec violon. Quatre mouvements animé et très décidé, assez vif et bien rythmé- andantino, doucement expressif, très modéré, puis très mouvementé et avec passion.

Johannes Brahms (1833-1897)
Troisième quatuor op 67 en si bémol majeur
Enfant prodige, Brahms est d’abord pianiste (et même pianiste de cabaret) avant que la rencontre avec Josef Joachim, violoniste virtuose, et surtout avec le couple Schumann, ne l’oriente définitivement vers la composition. Sans négliger sa musique symphonique, c’est au piano, à la voix (les lieder) et à la musique de chambre qu’il confie ses meilleures inspirations. Intimidé par l’ombre de Beethoven, il n’aborde le quatuor qu’en pleine maturité. Le troisième quatuor date de 1875 et fut créé en 1876. Tout y respire quiétude bucolique et une certaine gaieté paysanne, un peu « haydnienne ». Il se conclut dans une atmosphère de liesse champêtre et laisse l’auditeur sur une impression euphorique de joie de vivre. Quatre mouvements : vivace, andante, agitato (allegretto non troppo), poco allegretto con variazioni.