Catégorie : Saison 2008

Concert du 30 août 2008

800/// Junhee Kim, piano

Né en Corée en 1990, Jun Hee Kim commence l’étude du piano à l’âge de cinq ans. Il montre très vite un talent musical certain, gagnant de nombreux concours tel le Concours de Piano des Jeunes Enfants, le Concours Eumag Chunchu, le « Korea Times Piano », le Concours Chopin pour les Jeunes. Il attira encore plus l’attention en remportant le Concours de Musique Ihwa et en jouant pour la Série Récital des Prodiges Kumho, avec l’Orchestre Philharmonic de Séoul.

En 2006 il remporte le 3e Prix du Concours international d’Ettlingen (Allemagne), le 2e prix du Concours de l’Association de Musique de Corée et  en 2007 le 2e Grand Prix du Concours international Marguerite Long-Jacques présidé par Aldo Ciccolini.

Mozart (1756-1791)
Fantaisie en ré mineur K.397
« Pleine de réminiscences d’Opéra cette fantaisie, composée en 1782, représente le type même de l’improvisation mozartienne qui débute sur des effets pathétiques et violents pour s’achever dans l’allégresse ».

Beethoven (1770-1827)
Sonate N° 26 en mi bémol majeur Op. 81a
Elle est dédiée à l’archiduc Rodolphe contraint de quitter Vienne durant l’occupation de la ville par les troupes de Napoléon en mai 1809, puis pour fêter son retour en janvier 1810. Adagio allegro : « les adieux » – Andante expressivo : « l’absence » – Vivacissimamente : « Le retour »

Liszt (1811-1886)
2ème ballade en si mineur
C’est à Liszt que l’on doit la technique moderne du piano, mais « de la technique non pas pour la technique mais » comme le disait Claude Rostang « pour la musique ». Les deux ballades cultivent à la fois la pure virtuosité et un désir d’intériorisation et de concentration. La deuxième est datée de 1853 et comporte six parties et trois thèmes.

Brahms (1833-1897)
3ème sonate en fa mineur Op.5
Pianiste de bastringue dans ses jeunes années puis interprète brillant de Bach, Beethoven, et de Schumann, Brahms finira par se consacrer à ses propres œuvres. C’est en 1853 à 20 ans qu’il s’attaque au genre monumental qu’est la sonate pour, dira Schumann « transformer le piano en un orchestre aux voix tour à tour exultantes et gémissantes et la sonate en symphonies déguisée ». Il en composera trois et n’y reviendra jamais, préférant d’autres genres musicaux. La troisième sonate, la seule qu’il soumit à Schumann, est un véritable autoportrait et, musicalement, une suite de réminiscences de Chopin, Beethoven et Schumann, du climat de Liszt ou la prémonition des plus belles scènes des opéras de Richard Strauss. Allegro maestoso – Andante espressivo : « le soir tombe, le clair de lune brille, il y a là deux cœurs unis par l’amour qui s’enlacent avec béatitude » – Scherzo – Intermezzo – Finale

Concert du 16 août 2008

600/// Ilia Rachkowski, piano
/// Andrej Bielow, violon

Ilia Rachkowski, né à Irkoutsk en Sibérie en 1984, il commence le piano à 5 ans et donne son premier concert à 8 ans. A 11 ans il gagne le concours international des jeunes pianistes de Marsala en Italie, puis en 1998 le Grand Prix du Concours international de Vladimir Krainev, année ou Mstslav Rostropovich lui accorde une bourse de sa fondation. En 2000, il entre au conservatoire Supérieur de Musique de Hanovre dans la classe de Vladimir Krainev. 2ème grand prix du concours Long Thibaud en 2001, à 17 ans, il a depuis été lauréat du concours Reine Elisabeth et de nombreux autres concours internationaux. Il se produit régulièrement  en Europe, en Russie et au Japon.

Andrej Bielow, né en Ukraine en 1981, il débute le violon à 5 ans et dès 1993 se produit en Ukraine, en Russie, en Pologne, aux USA et en Allemagne. En 1997 il entre au Conservatoire Supérieur de Musique de Hanovre dans la classe de Krystof Wegrzn. En 1999 il est lauréat des concours de Brescia et de Munich, en 2000 du concours de Hanovre. En 2002, il obtient le 2ème Grand Prix du concours Marguerite Long Thibaud. Il fonde en 2004 le Quatuor Szimanowski avec lequel il joue sur les plus grandes scènes internationales. C’est à Hanovre qu’il rencontre Ilia Rachkovski et qu’ils décident en 2003 de jouer ensemble en musique de chambre. Le Pont des Arts les avait invités en 2004.

 

Mozart (1756-1791)
Sonate en mi mineur K 304
Ecrite à Paris en 1778, elle reflète les sentiments pathétiques d’une solitude absolue, bien loin de l’accueil triomphal réservé à l’enfant prodigue douze ans plus tôt.
– Allegro – Minuetto

W. Ernst (1814-1865)
« The last rose of summer », variations pour violon seul
Violoniste virtuose W. Ernst est l’auteur de nombreuses variations dont celle ci sur un chant populaire irlandais. C’est un grand morceau de bravoure affectionné par les plus grands violonistes et dépassant en virtuosité les caprices de Paganini.

Ravel (1875-1937)
Sonate pour piano et violon en sol Majeur
Sensible et pudique, Ravel a cultivé un art où prédominent la clarté, la précision et un goût de la perfection formelle qui s’exprime bien dans cette œuvre composée en 1927.

Ravel
La valse, pour piano
Cette œuvre date de 1920. C’est un tourbillon sans répit, « une grande valse tragique qui est à elle toute seule et du même coup noble et sentimentale » (Jankelevitch).

Prokofiev (1891-1953)
2ème sonate pour piano et violon en ré majeur (op.94 a)
D’abord écrite en 1943 pour flûte et piano alors que Prokofiev travaillait avec Eisenstein sur le tournage d’Ivan le Terrible, elle fut transcrite en 1944 pour violon à la demande de David Oistrakh.
– Moderato – Scherzo – Andante – Allegro con brio

 

Concert du 19 juillet 2008

004/// Le Quatuor Voce
Violons, alto, violoncelle

Créé en 2004 par les violonistes Sarah Dayan et Cécile Roubin, l’altiste Guillaume Becker et le violoncelliste Julien Decoin, le Quatuor Voce, bénéficiant de l’aide précieuse du Quatuor Ysaye,  s’affirme rapidement  sur la scène des Concours Internationaux à Genève, Crémone, Vienne et Bordeaux. Ces succès les amènent à se produire à travers le monde (Japon, Amérique centrale, Etats-Unis, Europe, Afrique du nord..). Ils collaborent régulièrement avec J-F Zygel (La Leçon de Musique, le Cabaret Classique…) et ont sonorisé en direct des films muets de W. F. Murnau, E. Lubitsch, et B. Keaton. Ils assurent également la direction artistique du Festival de cordes à La Charité sur Loire et de Le Cœur en Musiques en Ardèche méridionale.

 J. Brahms (1833-1897)
Quatuor Op. 51 N°2

Ce n’est qu’à 40 ans que Brahms, jusque là intimidé par l’ombre envahissante de Beethoven, aborde le quatuor. C’est en 1873, devant Clara Schumann avec qui il entretient une amitié passionnée, que les deux quatuors de l’Op. 51 furent exécutés pour la première fois.
– Allegro non troppo – Andante moderato – Quasi minuetto (moderato) – Allegro non assai

L. Janacek. (1854-1928)
Quatuor N°2
« Lettres intimes »
Le 2ème quatuor, composé en 1928 et sous titré « lettres intimes » est l’une des partitions les plus originales du 20ème siècle. Il forme un véritable journal où les sentiments se mêlent directement à la construction dramatique. Dans une lettre à Kamula, son dernier amour, il écrit : « J’ai commencé à écrire quelque chose de beau. Il contiendra notre vie…  J’y serai seul avec toi… ». C’est une véritable « conversation en musique où, comme dans la vie, l’amour, la tendresse et la vivacité alternent avec les cris, les éclats, les protestationsde deux êtres pourtant faits pour s’aimer. »
– Andante – Adagio – Moderato – Allegro

F. Schubert (1797-1828).
Quatuor
« La jeune fille et la mort »
Cette œuvre  bouleversante de l’un des plus fulgurants génies de l’histoire de la musique, composée en 1824, fut totalement incomprise et non publiée de son vivant. Elle doit son titre à un thème du   lieder du même nom écrit par Schubert en 1817 sur un poème de Mathias Claudius. Ecoutons les paroles rassurantes de la Mort à la jeune fille : « ne crains rien, donnes moi la main, je suis ton amie »
– Allegro – Andante con moto – Scherzo, allegro molto – Presto

Concert du 21 juin 2008

500/// Sarah Rothenberg, Piano

Soliste et interprète de musique de chambre, Sarah Rothenberg se produit régulièrement dans les  salles les plus  prestigieuses : Lincoln Center à New York, Kennedy Center à Washington, Barbican Center à Londres, le festival d’Aldeburgh en Angleterre, Concert gebouw d’Amsterdam, Palais des Beaux-Arts de Bruxelles…

Directrice artistique de Da Camera of Houston, l’une des principales associations de musique de chambre américaines, elle est passionnée par les correspondances entre musique, arts visuels et littérature. Elle a ainsi monté des programmes autour de Proust, Kafka, Mann, ou Paul Klee pour The Menil collection de Houston, le Musée Guggenheim, le Lincoln Center de New York… Née à New York, elle partage sa vie entre Houston, New York et la France. Elle a été promue chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2000.

Beethoven (1770-1827) : les trois dernières sonates
Elles ont été écrites entre 1820 et 1822, les années de la Missa Solemnis et de la 9ème symphonie et figurent parmi les chefs d’œuvre absolus de la littérature pour piano. Le grand interpète Jörg Demus, parlant de l’Op. 110, donnait le conseil suivant : « Je sais que sa structure est trop vaste, et son message trop riche pour qu’il soit possible d’en rendre compte… avec de simples mots. Aussi conseillerai-je à chacun de s’engager lui-même, tout entier, dans cette œuvre et de la vivre, en quelque sorte, dans toutes ses péripéties, depuis l’état d’innocence qui règne encore sur les premières pages jusqu’aux conflits, aux souffrances, au désespoir, et au vigoureux sursaut, enfin, qui marque le retour offensif de l’esprit. Car c’est bien là que réside la puissance à la fois bouleversante et exaltante de l’Op. 110 : le triomphe de l’Esprit ».

De l’Op. 111, Wilhelm Kempff a écrit « qu’elle nous mène de ce monde ci dans l’au-delà » et qu’elle lui a permis de « comprendre que Beethoven dont l’oreille ne percevait plus aucun son terrestre, a été élu pour nous faire entendre l’inouï ». Et Alfred Brendel ajoutait : « Elle est à la fois une confession qui vient clore les sonates et un prélude au silence »

 

Sonate N° 30 en mi majeur Op 109
– Vivace ma non troppo
– Prestissimo
– Andante « très chantant avec le plus intime sentiment, à mi-voix »

Sonate N° 31 en la bemol majeur Op. 110
– Moderato cantabile molto expressivo
– Allegro molto
– Adagio, ma non troppo- allegro, ma non troppo (Fuga)

Sonate N° 32 en do mineur Op. 111
– Maestoso. Allegro con brio ed appassionato – Arietta. Adagio molto semplice e cantabile