Catégorie : Saison 2023

Saison 2023

Cette nouvelle saison sera conforme à notre tradition, découverte et fidélité.

– Découverte le 15 juillet avec le Quatuor Leonkoro   dont l’énergie et la sensibilité vous séduiront.
– Fidélité  le 29 juillet avec le Trio Atanassov qui nous fera parcourir l’univers du trio, de Mozart à Ravel en passant par Schubert et Dvorak
– Fidélité encore le 14 août où nous aurons le plaisir de revoir Guillaume Bellom, pianiste et  Yan Levionnois, violoncelliste  dans un programme Beethoven, Brahms.

Nous reprendrons également la tradition de nos conférences en recevant le 5 Août au château de Lorière à La Rouge, Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France, qui nous parlera du nouvel ordre mondial en naissance depuis la guerre en Ukraine.

Concert du 15 juillet

/// Le Quatuor Leonkoro

Jonathan Schwarz, violon
Amelie Wallner, violon
Mayu Konoe, alto
Lukas Schwarz, violoncelle

Fondé à Berlin en 2019, le Quatuor Leonkoro (cœur de lion en espéranto) est très vite devenu l’une des étoiles montantes du monde du quatuor à cordes. Dès 2021 il apparaît avec succès dans différents concours mais c’est en 2022 que son succès s’amplifie. En mars  il  reçoit le prix de la Fondation Jurgen Ponto qui distingue tous les deux ans un quatuor exceptionnel, en avril il gagne le premier prix du concours du Wigmore Hall à Londres ainsi que neuf des douze prix spéciaux. En mai il triomphe au concours de Bordeaux avec l’intégralité  des prix. En novembre ils sont nommés pour trois ans à la « BBC radio 3 new generation artists ». En 2023 il se produira un peu partout en Grande Bretagne, aux Pays Bas, en Belgique, en Allemagne, en Autriche… et à Maison Maugis !

Schubert (1797-1828)
9ème quatuor D 173 en sol mineur

Schubert est sans conteste l’un des plus fulgurants génies de l’histoire de la musique. Alors que beaucoup des ses œuvres symphoniques ne furent découvertes qu’après sa mort à 31 ans, sa musique de chambre a très vite fait les délices de la société viennoise et d’un cercle d’amis fidèles. L’esprit du lied, dont il est un compositeur important, imprègne chaque mesure de sa musique de chambre. 4 mouvements :
– Allegro con brio,
– Andantino,
– Allegro vivace,
– Allegro

Britten (1913-1976)
2ème quatuor Op 36 en ut majeur

Britten est aujourd’hui reconnu comme un « classique », très anglais par ses multiples références au folklore britannique et au culte qu’il manifesta toute sa vie pour Purcell. Son œuvre est essentiellement vocale, même si la musique de chambre a accompagné toute sa vie. Son deuxième quatuor composé en hommage à Purcell date de1945. 3 mouvements :
– Allegro calmo senza rigore,
-Vivace,
-Chacony

Schumann (1810-1856)
Quatuor Op 41 N°3 en la majeur            

Après avoir étudié le piano, la paralysie d’un doigt met fin à ses
ambitions de virtuose et le dirige vers la composition. D’abord pour le piano, jusqu’en 1840, année de son mariage avec le grand amour de sa vie, Clara Wieck. Puis à partir de cette date fleurissent les lieder et les débuts symphoniques encouragés par son grand ami, Mendelssohn. Ce n’est qu’en 1842 qu’il se consacrera à la musique de chambre, composant successivement  quatre quatuors dont un avec piano et un quintette, hommage au romantisme allemand et aux derniers quatuors de Beethoven qu’il mettait au dessus de toute musique. Il n’en composera plus d’autres. 
3 mouvements :
– Andante expressivo – Allegro molto moderato,
– Assai agitato – Adagio molto,
– Finale : Allegro molto vivace

Concert du 29 juillet

/// Le Trio Atanassov

Perceval Gilles, violon
Sarah Sultan, violoncelle
Pierre-Kaloyann Atanassov, piano

La connivence qui unit ces trois musiciens depuis qu’ils ont créé le Trio en 2007 repose sur un état d’esprit commun et des valeurs partagées : intégrité et exigence artistique, curiosité musicale, associées à un profond sens du partage. Les trois musiciens formulent ainsi leur credo : « toucher, surprendre, faire voyager nos auditeurs, et leur offrir de partager les émotions qui furent les nôtres lorsque nous avons découvert les œuvres que nous leur présentons ».

De ce travail d’artisan découle un jeu dont la clarté du discours, unanimement saluée, a permis au Trio de briller dans les principaux concours internationaux à travers le monde : vainqueur des Concours de Francfort et Graz, le trio Atanassov est également lauréat des concours d’Osaka, de Trondheim, « Joseph Haydn » à Vienne, « Joseph Joachim » à Weimar.

Leur dernier disque Bohemian Rhapsodies, consacré à Dvorak et Suk, s’est vu récompensé par un CHOC du magazine Classica et Marie-Aude Roux, dans le journal Le Monde, a écrit que « ce troisième album les porte d’emblée au sommet de la discographie. Lyrisme enflammé, mélancolie bucolique, flexibilité rythmique, les trois musiciens transcendent (en même temps qu’ils succombent) aux visions ensorceleuses qui nourrissent l’imaginaire de Dvorak »

Mozart (1756-1791)
Trio en sol majeur K 564

Il date de 1788, époque qui voit le succès à Vienne de ce genre grâce à la vogue croissante du pianoforte. Tout de grâce mélodique et de douce innocence, il exprime la merveilleuse limpidité et l’incomparable transparence du dernier Mozart. « Jamais encore comme ici le matériau ne s’était fait aussi ténu, aussi transparent pour laisser irradier la lumière intérieure ». Il comporte trois mouvements :
– Allegro
– Andante
– Allegretto

Ravel (1875- 1937)
Trio en la mineur

Chef d’œuvre de la maturité, il date de 1914 alors que le musicien était engagé volontaire dans la Première Guerre mondiale. Il comporte 4 mouvements :
– Modéré (Ce mouvement reprend un thème basque et a été largement utilisé par Claude Sautet  dans Un cœur en hiver) 
– Pantoum (ce sous-titre fait référence à la poésie malaise qui a également inspiré Baudelaire dans « Harmonie du soir »
– Passacaille
– Final animé

Schubert (1797-1828)
Notturno
Schubert, c’est le triomphe de la musique de chambre à Vienne dans tous les milieux, aristocratique ou bohème étudiante. Il s’agit d’un mouvement de trio, un adagio en mi bémol majeur qui date de 1827 ou 1828,  construit comme une fantaisie. Son écriture se rapproche de celle d’un duo, en opposant le piano aux deux instruments à cordes.

Dvorak (1841-1904)
2ème trio Op 26

Composé en 1876 sous le coup de la disparition à deux jours de sa première fille, le trio s’éloigne du deuil pour être plus méditatif que brutalement agité. Il utilise largement le patrimoine populaire paysan de la Bohème natale du compositeur et alterne douceur et envolées lyriques. Quatre mouvements :
– Allegro moderato
– Largo
– Scherzo
– Allegro non tanto

Concert du 14 août

/// Guillaume Bellom, piano
/// Yan Levionnois, violoncelle

Guillaume Bellom commence l’étude du piano et du violon dès l’âge de six ans au conservatoire de Besançon. Il poursuit ensuite ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de piano de Nicholas Angelich et d’Hortense Cartier-Bresson. Membre du Quatuor Hermès Yan Levionnois est lauréat du concours Reine Elisabeth et du dernier concours Rostropovitch où il a obtenu le prix de la « personnalité la plus remarquable ». 

Guillaume Bellom et Yan Levionnois, révélations aux Victoires de la Musique, se produisent régulièrement dans les grands festivals tels que ceux d’Aix en Provence et de la Roque d’Anthéron et jouent aussi bien en soliste avec de grands orchestres tel que l’Orchestre National de Radio France qu’en musique de chambre avec Renaud et Gauthier Capuçon, Nicolas Angelich ou le Quatuor Ebène. Tous les deux sont venus à Maison Maugis en 2009 et 2011.

Beethoven (1770- 1827)
Sonate Op 5 N°1 en fa majeur   

C’est avec Beethoven que le violoncelle sort de son rôle traditionnel d’instrument de continuo pour devenir instrument soliste, inaugurant la sonate romantique. La 1ère sonate fut composée en 1796 pour le roi de Prusse, lui même violoncelliste et fut interprétée la première fois avec Beethoven au piano et Duport premier violoncelliste du roi. Elle ne comporte que deux mouvements :
– Adagio sostenuto-Allegro
– Allegro vivace

Sonate Op 5 N°2 en sol mineur 

Elle fut composée dans les mêmes circonstances que la 1ère et comporte cette fois-ci en trois mouvements :
– Adagio sostenuto ed espressivo
– Allegro molto,piu tosto presto.
– Rondo(Allegro)

Liszt (1811-1886)
La lugubre gondole

L’œuvre a été conçue quelques mois avant la mort de Richard Wagner, à Venise où Liszt s’était installé pendant l’hiver 1882-1883. Elle s’inspire de la série de tableaux L’Île des morts de Böcklin. Composée à l’origine pour piano seul elle a été adaptée pour piano violon et piano violoncelle. 

Brahms (1833-1897)
Sonate N°1 Op 38 en fa majeur

Pianiste de cabaret jusqu’en 1853 c’est à sa rencontre passionnée avec le couple Schumann qu’il doit le démarrage d’une carrière brillante. Robert Schumann le qualifiait de « nouveau messie de l’art » et son premier séjour à Leipzig fut triomphal avec les encouragements de Berlioz et de Liszt. Ce n’est que vers la trentaine qu’il aborda véritablement  la musique de chambre, sa première sonate pour violoncelle et piano datant de 1865. Composée en hommage à son ami violoncelliste J Gänsbacher qui l’avait fait nommer à la tête de la Singakadémie de Vienne, elle connut un succès public immédiat et fut surnommée la « sonate pastorale ». Trois mouvements :
– Allegro non troppo
– Allegretto quasi minuetto
– Allegro