Catégorie : Saison 2014

Concert du 30 août 2014

photo01/// Fanny Clamagirand, violon
/// Vanya Cohen, piano

Fanny Clamagirand est issue du Cnsm de Paris, du Royal College of music de Londres et du conservatoire de Vienne.Très vite elle obtient le prix Monte Carlo et le prix Fritz Kreisler de Vienne. Elle joue en soliste avec les plus grands orchestres : London Philarmonic, Orchestre National, Vienna Philarmonic, orchestre de la Fenice à Venise, et se produit régulièrement dans les grands festivals français et étrangers (Verbier, Montpellier, Colmar…).

Vanya Cohen, élève de Bruno Rigutto au Cnsm de Paris, a travaillé avec Leon Fleisher, Maria Jao Pires et Paul Badura Skoda. Lauréate du concours de San Remo elle se produit sur les grandes scènes internationales, à Moscou, New York et Paris et se consacre désormais principalement à la musique de chambre. Fanny et Vanya ont enregistré ensemble chez Naxos les sonates de Saint Saens.

Debussy (1862-1918)
3ème sonate en sol mineur
C’est en 1917, peu de temps avant sa disparition qu’il compose cette dernière sonate, riche de fantaisie mais d’un pathétisme inhabituel. Trois mouvements : Allegro vivo, Intermède (fantasque et léger), Finale (très animé)

Beethoven (1770-1827)
1ère sonate Op. 12 N°1 en ré majeur
Ecrite entre 1796 et 1798, en même temps que la 8ème sonate pour piano, la « pathétique », elle est dédiée à  Antonio Salieri, alors tout puissant à la cour de Vienne. De style purement mozartien elle est d’une merveilleuse limpidité, joyeuse et insouciante.
Trois mouvements : Allegro con brio, Andante con moto (tema con variazioni), Rondo (allegro)

Mozart (1756-1794)
Sonate K 304 en mi mineur
Elle est écrite à Paris en 1778 et par son caractère pathétique reflète la solitude malheureuse de Mozart dont le public frivole n’accueillit pas ses œuvres d’une manière aussi enthousiaste que celles de l’enfant prodige douze ans auparavant.
Deux mouvements : Allegro, Minuetto

Brahms (1833-1897)
Scherzo
Joseph Joachim, célèbre violoniste de ses amis, commande une sonate dont chaque mouvement doit être écrit par un compositeur différent (Brahms, Dietrich et Schumann). Ce Scherzo, œuvre de jeunesse qui porte déjà la marque des dons mélodiques et rythmiques de Brahms fut le seul jugé digne d’être publié par Joachim.

Prokofiev (1891-1953)
2ème sonate Op. 94 en ré majeur
En septembre 1942, au plus fort de l’offensive allemande, Prokofiev replié à Alma Alta rejoint Eisenstein pour le tournage d’Ivan le terrible et compose une sonate pour flute et piano, crée à Moscou en décembre 1943. Séduit tant  par le classicisme de la partition que par son irrésistible élan David Oïstrakh lui demande une transcription pour violon qui sera crée en 1944. Quatre mouvements : Moderato (un climat haendelien de sonate d’église d’un lyrisme joyeux et chantant), Scherzo, presto (joueur et spirituel), Andante (une délicate réverie), Allegro con brio (un défilé d’épisodes virtuoses où l’exubérance relaie la parodie)

Concert du 15 août 2014

photo2/// Le Trio Atanassov
Gilles Perceval, violon,
Sarah Sultan, violoncelle,
et Pierre Kaloyann-Atanassov, piano

Lauréats des concours d’Osaka, de Vienne, de Weimar, de Paris et  de Francfort, le Trio Atanassov, issu du CNSM de Paris est très marqué par l’influence musicale d’Hato Beyerlé du quatuor Aban Berg. Johanes Moser, violoncelliste et membre du jury de Francfort a pu dire d’eux : « c’est au niveau émotionnel que vous avez su convaincre le jury, ce qui est très inhabituel dans un concours ! Un très grand respect ». Leur premier Cd, consacré à Smetana et à Dvorak en 2013 vient d’être récompensé par un Diapason d’or.

Haydn (1732-1809)
Trio Op. XV 28 en mi majeur
Créateur du quatuor à cordes avec Boccherini, Haydn s’est également beaucoup consacré au trio avec piano dont il a écrit quarante cinq opus. Un grand critique allemand écrivait en 1802 : « L’inépuisable génie révélé par ses œuvres était une source d’étonnement et d’admiration de Lisbonne à Saint-Petersbourg, au-delà des océans et jusqu’au rivage des mers polaires ». L’œuvre date de 1797 et comporte de trois mouvements : Allegro moderato, Allegretto, Allegro.

Schubert (1797-1828)
Trio N°1- Op. 99 en si bémol majeur
C’est l’un des deux trios avec piano, œuvre de la pleine maturité, composé en 1827, qui prend place au panthéon de cette formation, aux cotés des trios de Beethoven, de Schumann et de Brahms. Devant ce trio « féminin et lyrique, toute la misère de l’existence s’évanouit comme par enchantement, le monde apparaît de nouveau paré de toute sa radieuse fraîcheur » (Schumann). Quatre mouvements : Allegro moderato, Andante un poco mosso, Scherzo, allegro-Allegro vivace.

Brahms (1833-1897)
Trio Op. 8 en si majeur
Schumann dont il fut l’ami intime saluait en Brahms « un nouveau messie de l’art ». Composé en 1854, mais partiellement réécrit en 1891, ce trio n’en a pas pour autant perdu son ardeur juvénile et son imprégnation de poésie fantastique.
Quatre mouvements : Allegro con brio, Scherzo allegro molto, Adagio, Allegro.

Concert du 19 juillet 2014

photo3

/// Le Quatuor Schumann
Erik et Ken Schumann, violons
Liisa Randalu, alto
Mark Schumann, violoncelle

C’est en mai 2013 à Bordeaux, que nous avons découvert le quatuor Schumann lors du 7ème concours international de quatuors à cordes qui voit se confronter les meilleurs jeunes quatuors venus du monde entier et où ils ont obtenu le premier prix. Auparavant ils avaient remporté les concours d’Osaka au Japon et de Graz en Autriche. Leur premier CD est consacré à Beethoven, Bartók et Brahms. Après le Perche ce sera, dès demain, le festival de Montpellier, puis le festival jeunes talents à l’hôtel de Soubise à Paris, les festivals de Menton, de Davos, le Concertgebouw d’Amsterdam…

 

Haydn (1732-1809)
Quatuor Op 76 N°5 en ré majeur
Haydn est, avec Boccherini le créateur du quatuor, forme musicale en quatre parties, pour quatre instruments à cordes traités avec une dignité égale. Il en composa 68. L’Op 76 date de 1797. Il se caractérise par un mouvement lent particulièrement expressif qui faisait, dit-on, pleurer le père de Mendelssohn.
Quatre mouvements : Allegretto, Largo cantabile e mesto (Chantant et triste), Menuetto-allegro, Presto

Schumann (1810-1856)
Quatuor Op 41 N°1  en la mineur
Schumann n’aborde le quatuor que tardivement, en 1842, tant l’ombre de Mozart et de Beethoven l’intimide. Mais son approche  est fulgurante. En moins de deux mois il en écrit trois, qu’il offre à Clara pour son anniversaire. Il les dédie à Mendelssohn qui les écoutera deux mois après et les  jugera « tout à fait extraordinaires ». Il n’en écrira pas d’autres.
Quatre mouvements : Introduzione-Andante espressivo-allegro, Scherzo presto, Adagio, Presto

Mendelssohn (1809-1847)
Quatuor Op 80 en fa mineur
Dès 11 ans il compose une cantate, un trio, plusieurs pièces pour piano et violon. A 12 ans trois opéras, à 14, son premier quatuor… Son œuvre est multiple, oratorios, opéras, symphonies et beaucoup de musique de chambre qu’il affectionne tout particulièrement.
Excellent pianiste, altiste, organiste et chef d’orchestre, Mendelssohn  crée les deux symphonies de Schumann, accueille Berlioz et mène une carrière internationale entre Londres, Leipzig et Berlin où le roi de Prusse l’a attiré. L’Op 80 date de 1847, l’année de la mort de sa sœur Fanny dont il ne se remettra jamais. C’est une œuvre sublime, pétrie de souffrance et de révolte, totalement différente de ses autres quatuors, un « bel accident dans l’histoire de la musique allemande » (Nietszche).
Quatre mouvements :
– Allegro vivace assai, il éclate comme une tempête,
porté par le désespoir.
– Allegro assai, une réponse romantique et douloureuse
aux scherzos virils de Beethoven.
– Adagio, une élégie mélancolique en clair-obscur
– Finale : Allegro molto, inquiet et nerveux,
il pousse au paroxysme le désespoir du premier mouvement.