Concert du 19 juillet 2014

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/// Le Quatuor Schumann
Erik et Ken Schumann, violons
Liisa Randalu, alto
Mark Schumann, violoncelle

C’est en mai 2013 à Bordeaux, que nous avons découvert le quatuor Schumann lors du 7ème concours international de quatuors à cordes qui voit se confronter les meilleurs jeunes quatuors venus du monde entier et où ils ont obtenu le premier prix. Auparavant ils avaient remporté les concours d’Osaka au Japon et de Graz en Autriche. Leur premier CD est consacré à Beethoven, Bartók et Brahms. Après le Perche ce sera, dès demain, le festival de Montpellier, puis le festival jeunes talents à l’hôtel de Soubise à Paris, les festivals de Menton, de Davos, le Concertgebouw d’Amsterdam…

 

Haydn (1732-1809)
Quatuor Op 76 N°5 en ré majeur
Haydn est, avec Boccherini le créateur du quatuor, forme musicale en quatre parties, pour quatre instruments à cordes traités avec une dignité égale. Il en composa 68. L’Op 76 date de 1797. Il se caractérise par un mouvement lent particulièrement expressif qui faisait, dit-on, pleurer le père de Mendelssohn.
Quatre mouvements : Allegretto, Largo cantabile e mesto (Chantant et triste), Menuetto-allegro, Presto

Schumann (1810-1856)
Quatuor Op 41 N°1  en la mineur
Schumann n’aborde le quatuor que tardivement, en 1842, tant l’ombre de Mozart et de Beethoven l’intimide. Mais son approche  est fulgurante. En moins de deux mois il en écrit trois, qu’il offre à Clara pour son anniversaire. Il les dédie à Mendelssohn qui les écoutera deux mois après et les  jugera « tout à fait extraordinaires ». Il n’en écrira pas d’autres.
Quatre mouvements : Introduzione-Andante espressivo-allegro, Scherzo presto, Adagio, Presto

Mendelssohn (1809-1847)
Quatuor Op 80 en fa mineur
Dès 11 ans il compose une cantate, un trio, plusieurs pièces pour piano et violon. A 12 ans trois opéras, à 14, son premier quatuor… Son œuvre est multiple, oratorios, opéras, symphonies et beaucoup de musique de chambre qu’il affectionne tout particulièrement.
Excellent pianiste, altiste, organiste et chef d’orchestre, Mendelssohn  crée les deux symphonies de Schumann, accueille Berlioz et mène une carrière internationale entre Londres, Leipzig et Berlin où le roi de Prusse l’a attiré. L’Op 80 date de 1847, l’année de la mort de sa sœur Fanny dont il ne se remettra jamais. C’est une œuvre sublime, pétrie de souffrance et de révolte, totalement différente de ses autres quatuors, un « bel accident dans l’histoire de la musique allemande » (Nietszche).
Quatre mouvements :
– Allegro vivace assai, il éclate comme une tempête,
porté par le désespoir.
– Allegro assai, une réponse romantique et douloureuse
aux scherzos virils de Beethoven.
– Adagio, une élégie mélancolique en clair-obscur
– Finale : Allegro molto, inquiet et nerveux,
il pousse au paroxysme le désespoir du premier mouvement.