Concert du 10 août 2013

QUATUOR/// Le Quatuor Zaïde
Charlotte Juillard, violon,
Pauline Fritsch, violon,
Sarah Chenaf, alto,
Juliette Salmona, violoncelle

Créé en 2009 le quatuor Zaïde s’affirme dès 2010 comme l’un des plus talentueux de sa génération en remportant le prix du concours Charles Hennen aux Pays Bas, le prix de la presse internationale à l’unanimité au concours de Bordeaux et un troisième prix au concours de Banff au canada.

Puis c’est le 1e prix au concours de Pékin et l’ensemble des prix au prestigieux concours Haydn de Vienne en 2012. Depuis il suit l’enseignement de l’altiste Hatto Beyerle, altiste fondateur du quatuor Alban Berg, de Marc Coppey et bénéficie des conseils de la formation Pro Quartet.

Webern (1883-1945)
Langsamer Satz
Il a fallu attendre 1962 pour que cette œuvre composée en 1905, à la fin de sa première année d’études avec Schoenberg,  soit créée et 1965 pour qu’elle soit éditée. Son écriture est encore très classique et reste marquée par l’influence de Brahms, de Mahler (4e symphonie) et de Wagner (Tristan)

Janacek (1854-1928)
Quatuor N°2 Lettres intimes
Il est composé en moins d’un mois en 1928 pour son dernier amour, Kamila Stösslovà : « J’ai commencé à écrire quelque chose de beau. Il contiendra notre vie. Je l’appelle Lettres d’amour. J’y serai seul avec toi, personne d’autre avec nous ».
Cette œuvre complexe nécessite des interprètes une vision passionnée, émerveillée, profondément lyrique et dramatique. Le meneur de jeu, le chantre passionné et virtuose, c’est le violon. Le rôle dramatique, celui du récitant est tenu par l’alto. Comme dans la vie, l’amour, la tendresse et la vivacité alternent avec les cris, les éclats, la prostration de deux être pourtant faits pour s’aimer.
Quatre mouvements : Andante, Adagio, Moderato, Allegro

Schubert (1797-1828)
Quatuor N° 15 en sol majeur
Mort aussi jeune que Mozart, c’est l’un des plus fulgurants génies de l’histoire de la musique. Le 15e quatuor est écrit en 10 jours en juin 1826, à un moment de profond doute sur lui-même, sur l’organisation de sa vie, sur son exaspération dans l’attente de la réussite…
Son intensité sonore, sa puissance dramatique, semblent dépasser les limites du genre pour se tourner vers la symphonie.
Quatre mouvements : Allegro molto moderato, un combat symbolique entre l’ombre et la lumière, Andante un poco moto, une image de paix suivie d’un épisode au climat fantastique avant de retrouver une certaine sérénité, Scherzo, allegro vivace, un univers tourmenté, presque maléfique, alternant avec des moments de répit et de tendre mélodie, Allegro assai, un finale prodigieux, véritable course à l’abîme, se terminant en un ultime murmure des cordes résumant le climat envoûtant et angoissé de l’œuvre.