/// Anne Le Bozec, piano
/// Alain Meunier, violoncelle
Anne Le Bozec est lauréate de nombreux concours internationaux (Stuttgart, Lili Boulanger à Paris, Guérande, Graz, Kunststiftung Baden-Württemberg…). Nombre de ses enregistrements sont dédiés au répertoire de lieder et de mélodies (Schubert, Mahler, Fauré, Szymanowski, Delage, Wolf, Duparc et bien d’autres).
Alain Meunier, professeur de musique de chambre au CNSM de Paris, donne de nombreux concerts en France, au Japon et aux Etats-Unis. Il est aussi le pilier, l’âme et le directeur du Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux, et des festivals « Musica Insieme » de Naples et d’Entrecasteaux dans le Var.
Beethoven (1770-1827)
Sonate N°3 en la majeur Op.69
Ni Mozart, ni Haydn n’ont écrit de sonates pour piano et violoncelle. Beethoven est le premier à écrire des œuvres majeures pour cette formation et fait sortir le violoncelle de son rôle d’instrument de continuo pour s’affranchir et devenir instrument soliste. Sa composition date de 1807-1808, années fécondes des 4ème, 5ème et 6ème symphonies. À la différence des deux sonates précédentes, marquées par des discours pathétiques et les conflits thématiques, l’Op. 69 opte pour une respiration plus naturelle et un lyrisme tendre qui fait penser à la symphonie pastorale. Elle comporte 4 mouvements : Allegro non tanto – Scherzo, allegro molto – Adagio cantabile – Allegro vivace.
Hindemith (1895-1963)
Sonate N°3 Op.11
Altiste virtuose, professeur de composition, Hindemith est d’abord influencé par le romantisme allemand de Brahms, Reger ou Wolf avant de s’en affranchir et de rechercher de nouvelles possibilités d’expression sonore qui lui valurent rapidement la réputation de « trublion musical ». Son œuvre est particulièrement riche, comptant plus d’une centaine de compositions et touchant à tous les genres, dont deux opéras récemment donnés à Paris (Cardillac et Mathis le peintre). La sonate date de 1919, 1920 et marque la première rupture avec le langage post-romantique.
Elle comporte deux parties : Avec force – Lent puis très vif
Brahms (1833-1897)
Sonate N° 1 Op.38
Pianiste de cabaret dans sa jeunesse, Brahms doit à sa rencontre avec Schumann dès 1853 la renommé qui ne le quittera plus, Schumann saluant en lui « un nouveau messie de l’art ». On sait aussi l’amitié passionnée qui le lia à Clara Schumann. C’est à la musique de chambre que Brahms confia ses meilleures inspirations. Entreprise en 1862 et achevée en 1865 la première sonate connut un succès public immédiat. Surnommée sonate pastorale elle alterne dans ses trois mouvements fraîcheur, spontanéité, noblesse de ton, thèmes abrupts et tumultueux d’un lyrisme passionné.
– Allegro non troppo – Allegretto quasi minuetto – Allegro