Catégorie : Saisons musicales

Concert du 15 juillet

/// Naoka Aoki, violon

/// Tadashi Imai, piano

Naoka Aoki est née à Tokyo en 1992. Elle commence le violon dès l’âge de 3 ans, est sélectionnée à 9 ans pour suivre la fameuse formation Zakhar Bron, poursuit des études au japon, puis au Royal College of Music et à la Royal Academy of Music de Londres. Dès 2004 elle remporte de nombreux concours internationaux dont en 2014 le deuxième grand prix du Concours Long Thibaud Crespin et le prix du meilleur concerto. Elle se produit régulièrement dans les plus grandes salles en Grande Bretagne et au Japon.

Tadashi Imai, vainqueur de nombreuses compétitions internationales au japon et aux Etats-Unis développe une carrière de soliste et de musique de chambre. Il se produit régulièrement dans les plus grandes salles aux Etats-Unis, au Japon et en Grande Bretagne : Carnegie hall, Suntory hall, Wigmore hall, Royal festival hall…

 

Jean Sébastien Bach (1685-1750)
3ème partita pour violon en mi majeur
Le violon est l’un des instruments favoris de Bach. Ses sonates et partitas pour violon seul exigent une virtuosité exceptionnelle du fait de la multiplication  d’accords de trois ou quatre sons. La 3ème partita date de 1720 et se compose, après un prélude, d’une suite de danses : Loure, Gavotte, Menuet, Bourrée et Gigue.

 

Johannes Brahms (1833-1897)
2ème sonate pour violon et piano en la majeur Op 100

Appelée « Thuner Sonate » parce que composée sur les rives du lac de Thun en Suisse en 1886, elle illustre parfaitement la synthèse du classicisme et du romantisme faite par Brahms.
Elle  comporte trois mouvements : Allegro amabile, Andante tranquillo, Allegretto grazioso.
« Aucune œuvre de Johannes ne m’a ravie aussi complètement. J’en ai été heureuse comme je ne l’aurai été depuis bien longtemps » Clara Schumann.

 

Debussy (1862- 1918)
Images. Extraits du  2ème livre

Lorsque Schumann s’écrie : « je voudrais faire éclater mon piano », Debussy recommande seulement à voix basse « Laissez le parler ». Cette citation de Marguerite Long illustre à merveille la souplesse, la caresse, la profondeur du toucher qu’exige l’œuvre pour piano de Debussy. Trois pièces ont été retenues par Tadashi Imai : Cloches à travers les feuilles, Et la lune descend sur le temple qui fut, Poissons d’or.

 

Prokofiev (1891- 1953)
2ème sonate pour violon et piano en ré majeur

En septembre 1942, au plus fort de l’offensive allemande, Prokofiev replié à Alma Alta rejoint Eisenstein pour le tournage d’Ivan le terrible et compose une sonate pour flûte et piano, crée à Moscou en décembre 1943. Séduit tant par le classicisme de la partition que par son irrésistible élan David Oïstrakh lui demande une transcription pour violon qui sera crée en 1944
Quatre mouvements : Moderato (un climat haendelien de sonate d’église d’un lyrisme joyeux et chantant), Scherzo, presto (joueur et spirituel), Andante (une délicate rêverie), Allegro con brio (un (défilé d’épisodes virtuoses où l’exubérance relaie la parodie).

Concert du 29 juillet

/// Le quatuor Zaïde
Charlotte Juillard, violon
Leslie Boulin Raulet, violon
Sarah Chenaf, alto
Juliette Salmona, violoncelle

Le quatuor Zaïde est né il y a sept ans, porté très vite par une série de succès lors de concours internationaux (Bordeaux,   Banff (Canada), Heerlen (Hollande),  Pékin, Vienne) et par la rencontre de Hatto Beyerlé,  membre  du célèbre quatuor Alban Berg.

Si les festivals et les tournées leur font sillonner l’espace, les membres du quatuor Zaïde explorent aussi le temps et l’histoire. La jeune formation met un point d’honneur à ne pas se spécialiser dans un répertoire spécifique, convaincue que la musique d’hier éclaire l’actualité et qu’on ne peut comprendre la musique du passé sans habiter celle d’aujourd’hui.

« Parler, c’est ce que nous voulons faire avec notre quatuor et c’est la première raison d’être du genre: quatre personnes se réunissent pour discuter en musique, se dire des choses entre elles et à ceux qui écoutent, d’une seule ou de plusieurs voix, dans un nombre infini de combinaisons. Nous trouvons cela bien plus riche que de parler tout seul » (le quatuor Zaïde).

 

Haydn (1732-1809)
Quatuor Op 20 N°1 en mi bémol majeur

Haydn, commença sa vie musicale comme petit chanteur à la cathédrale de Vienne où il rencontra l’illustre Porpora, compositeur et pédagogue napolitain (il eut également comme élève Farinelli) qui, non content de lui apprendre le chant lui apprit la composition. Dans son œuvre immense, la musique de chambre et tout particulièrement le quatuor, occupe une place centrale.  Le premier quatuor de l’Op 20 date de 1772 et a profondément marqué Beethoven et Mozart.

Quatre mouvements :
– Allegro moderato
– Menuetto (allegreto)
– Affectuoso e sostenuto (ce mouvement a  fortement inspiré Mozart pour l’Andante con moto de son quatuor k 428 que nous entendrons aussi ce soir et peut être considéré comme l’ancêtre du Lento assai du 16ème quatuor de Beethoven)
– Presto

 

Mozart (1756-1791)
Quatuor k 428 en mi bémol majeur  
La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise se sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart le compositeur le  C’est un véritable touche-à-tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer. Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres, si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains. Ce quatuor est l’un des six dédiés à Haydn et date de 1784.

Quatre mouvements :
– Allegro ma non troppo
– Andante con moto
– Menuetto (allegreto)
– Allegro vivace.

 

Schumann (1810-1856)
Quatuor op 41 N° 3 en la majeur  
1842 est la grande et première année qui voit Schumann se consacrer à la musique de chambre et plus particulièrement au quatuor. En trois mois il en compose trois et les offre à Clara pour son anniversaire. Il n’en composera plus d’autre. Ce troisième quatuor est le plus ambitieux et le plus audacieux des trois.

Quatre mouvements :
– Andante espressivo (Allegro molto moderato)
– Assai agitato
– Adagio molto  
– Finale (Allegro molto vivace)

Concert du 12 août

/// Le quatuor Akilone
Emeline Conce, violon
Elise de Bendelac, violon
Louise Desjardins, alto
Lucie Mercat, violoncelle

Le Quatuor Akilone est une aventure humaine et musicale née en 2011 au conservatoire de Paris, de la rencontre de quatre personnalités aussi sensibles qu’affirmées. Reconnu pour la vision profonde et poétique des œuvres qu’il aborde, il défend avec musicalité, intelligence et fantaisie le vaste répertoire du quatuor à cordes.

Premier Grand prix du 8ème Concours international de Quatuor à Cordes de Bordeaux et du prix ProQuartet, le Quatuor Akilone est remarqué pour son jeu coloré, sincère et harmonieux. Son succès à Bordeaux lui a ouvert les portes des plus grandes salles en France et en Europe.

 

Mozart (1756-1791)
Quatuor K 158 en fa majeur

La force et la grâce, la puissance et l’émotion, le pathétique, l’humour, l’élégance la plus exquise se sont réunis dans son œuvre pour faire de Mozart le compositeur le plus accompli de sa génération. C’est un véritable touche-à-tout qui s’approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer. Si les traits principaux du style classique sont bien présents dans ses œuvres, si son don inné pour la mélodie est une évidence, Mozart en joue pour mieux faire ressortir tel motif, telle dissonance, surprendre par des audaces peu prisées de ses contemporains
Le quatuor K 158 est l’un des six quatuors milanais composés entre Venise et Milan en 1772-1773

Trois mouvements :
– Allegro,
– Andante,
– Presto

 

Debussy (1862-1918)
Quatuor Op 10 en sol mineur

Il date de 1892 et fut créé en 1893 par le fameux quatuor Ysaye mais il troubla le public par les nouveautés de l’harmonie et des sonorités. Selon un commentateur de l’époque « Debussy y amalgame avec bonheur des éléments aussi différents que les modes grégoriens, la musique tsigane, le gamelan javanais, les styles de Massenet et de Franck, sans compter celui des russes contemporains ». Ce quatuor  sera, avec les trois somptueuses sonates pour piano et violon  les seules œuvres de musique de chambre qu’écrira Debussy qui privilégiera toujours la forme orchestrale et le piano.

Quatre mouvement :
– Animé et très décidé
– Assez vif et bien rythmé
– Andantino, doucement expressif
– Très modéré, puis très mouvementé et avec passion.

 

Beethoven (1770-1827)
Quatuor Op 59 N° 1 en fa majeur

Datant de 1806, c’est le premier des quatuors dédié au comte Razumovski, ambassadeur de Russie à Vienne. Beethoven remet en question tous les acquis, exprime un lyrisme chaleureux, une sonorité rayonnante ce qui n’empêche pas les critiques de l’époque de le qualifier de « mauvaise farce de toqué, de musique de cinglé » ce à quoi Beethoven répond « ce n’est pas pour vous, c’est pour les temps à venir »

Quatre mouvements :
– Allegro
– Allegretto vivace e sempre scherzando
– Adagio molto e mesto
– Allegro

SAISON MUSICALE 2016

La saison 2016 sera fidèle à notre vocation : « la découverte et le suivi de jeunes talents ».

Découverte le 16 juillet avec la révélation du concours Long Thibaud Crespin 2015, un jeune pianiste virtuose de 17 ans, Julian Trevelyan. Autodidacte, violoniste, altiste, chanteur, compositeur et poursuivant des études de géologie, il a remporté le deuxième grand prix et le prix du meilleur concerto face à des concurrents de dix ans plus âgés. Il a l’impertinence, la fougue et l’enthousiasme de son âge, une technique hors pair au service d’une grande sensibilité.

Fidélité le 30 juillet avec le Quatuor Schumann, déjà venu en 2014, et qui depuis multiplie les succès en Allemagne, Autriche, Suisse, Grande Bretagne, Pays Bas, et bientôt Washington avant d’être en résidence pour deux ans au Lincoln Center de New York.

Fidélité toujours, le 13 août, avec le Trio Atanassov, également venu en 2014, présent dans tous les grands festivals, qui perpétue et renouvelle la tradition du trio et comme le disait récemment un critique révèle « un sens aigu du dialogue qui nous va droit au cœur. »

Le 20 août au château de Lorière à La Rouge aura lieu une conférence d’Antoine Basbous, « L’Occident rattrapé par les crises du Proche Orient ».

Concert du 16 juillet 2016

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/// Julian Trevelyan, piano

Julian Trevelyan est à 17 ans un musicien atypique : il n’a jamais fréquenté ni établissement scolaire, ni conservatoire, il joue également du violon, de l’alto et il compose. Il a débuté la musique par le chant : choriste pendant six ans à la cathédrale de Saint Albans, il a chanté dans le chœur d’enfants de l’English National Opera et continue de tenir des parties de ténor dans des productions d’opéra avec l’ensemble Abbey Singers. Il est d’autre part passionné de géologie et étudie cette discipline à l’université.

Finaliste du BBC Young Musician en 2014, il reçoit en novembre 2015, à 16 ans, le grand prix du Concours international Long Thibaud Crespin et le prix du meilleur concerto. C’est le plus jeune lauréat de piano depuis la création du concours.

Chopin (1810-1849)
Sonate op 35
La sonate opus 35 composée en 1839, au retour de l’affreux voyage aux Baléares est organisée autour de la célèbre marche funèbre. Orchestrée par Henri Reber  elle fut jouée lors des funérailles de Chopin à la Madeleine.

Quatre mouvements : Grave, agitato- Scherzo- Marche funèbre- Finale, dont Schumann a dit : « Ce n’est plus de la musique, mais un certain génie impitoyable nous souffle au visage »

Jean Frédéric Neuburger (1986 – …)
Les lumières du manège-tango
Cette pièce a été composée en 2015 pour le Concours Long Thibaud. Pianiste, compositeur, plus jeune professeur au Conservatoire de Paris, JF Neuburger est déjà venu deux fois au Pont des Arts dont une fois gracieusement pour contribuer à la restauration de l’église. Sa pièce évoque les jeux d’enfants abandonnés, sur un manège échoué sur une plage du Brésil. Elle nous fait entrer dans un univers magique et ponctué de rythmes de tango.

Schubert (1797-1828)
Impromptus Op.90, N°  3 et Op 142 N°4.
Les quatre impromptus de l’Op. 90 datent de 1827, ceux de l’Op 142 de 1828. N°3 : une ardente prière toute baignée du sentiment cosmique de la nature. N°4 : un morceau sauvage, haut en couleurs jusqu’à la frénésie.

Debussy  (1862-1918)
Images, première série.
Ces trois pièces datent de 1905, juste après le poème symphonique « La mer ».
– Reflets dans l’eau, « poème de l’agonie de la lumière, de la lumière estompée par l’onde » (André Suarés).
– Hommage à Rameau, lent et grave, dans le style d’une sarabande mais sans rigueur
– Mouvement, avec une légèreté fantasque et précise. « Il faut que ça tourne dans un rythme implacable », recommandait Debussy à Marguerite Long.

Schumann (1810-1856 )
La grande humoresque. Op 20.
Cette pièce a été composée en 1839. « C’est un mélange heureux d’exaltation et d’esprit farceur,… que j’ai composé, écrivant, riant et pleurant tout à la fois »

Les cinq sections s’enchainent : Simplement, très rapide et léger – Hâtif, comme hors de tempo – Simplement et avec tendresse – Avec intimité, très vif – Epilogue, rêverie, coda.

Concert du 30 juillet 2016

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/// Le Quatuor Schumann
Erik et Ken Schumann (violons)
Lisa Randalu (alto)
Mark Schumann (violoncelle)

C’est en mai 2013 à Bordeaux, que nous avons découvert ce quatuor lors du 7ème concours international de quatuors à cordes qui voit se confronter les meilleurs jeunes quatuors venus du monde entier et où ils ont obtenu le premier prix. Auparavant ils avaient remporté les concours d’Osaka au Japon et de Graz en Autriche. Fidèles à notre vocation de découverte et du suivi des jeunes talents, c’est la deuxième fois qu’ils viennent au Pont des Arts.

Le quatuor qui fascine musiciens et compositeurs, c’est « la conversation entre les quatre voix d’une même âme » (Romain Rolland) et la quintessence de l’abstraction en musique.

Trois compositeurs ont marqué ce genre musical : Haydn le créateur, Beethoven le novateur et Bartók le grand continuateur.

Haydn (1732-1809)
Quatuor Op 33 N°2 en ré majeur
Composé en 1781, le 2ème quatuor de l’Op 33, est souvent appelé « La plaisanterie » en raison du Scherzo (en italien… « plaisanterie ») et des dernières mesures du final. Plein de vivacité et pétillant de malice, il cherche à tromper l’auditeur avec de fausses fins qui n’en sont pas.

Quatre mouvements :
– Allegro moderato cantabile
– Scherzo
– Largo sostenuto
– Presto  

Bartok (1881-1945)
2ème quatuor  Op 17  
Ecrit entre 1915 et 1917, il renouvelle profondément le genre et marque la phase expressionniste de Bartók, influencé par la musique populaire qu’il transcende vers l’universel. Il peint le monde agressif et désolé de son temps, celui de la guerre mais il veut aussi chanter sa foi en la vie et en l’homme.

Trois mouvements :
– Moderato (la mise en tension)
– Allegro molto capriccioso (l’explosion)
– Lento (l’effondrement, la dissolution)


Beethoven (1770-1827)
Quatuor N° 3 Op 59
Datant de 1807, c’est le troisième des quatuors dédié au comte Razumovski, ambassadeur de Russie à Vienne. Beethoven remet en question tous les acquis, exprime un lyrisme chaleureux, une sonorité rayonnante ce qui n’empêche pas les critiques de l’époque de le qualifier de «mauvaise farce de toqué, de musique de cinglé » ce à quoi Beethoven répond « ce n’est pas pour vous, c’est pour les temps à venir »

Quatre mouvements :
– Introduzione : Andante con moto, allegro vivace
– Andante con moto, quasi allegreto
– Menuetto
– Allegretto molto