Concert du 16 juillet 2016

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/// Julian Trevelyan, piano

Julian Trevelyan est à 17 ans un musicien atypique : il n’a jamais fréquenté ni établissement scolaire, ni conservatoire, il joue également du violon, de l’alto et il compose. Il a débuté la musique par le chant : choriste pendant six ans à la cathédrale de Saint Albans, il a chanté dans le chœur d’enfants de l’English National Opera et continue de tenir des parties de ténor dans des productions d’opéra avec l’ensemble Abbey Singers. Il est d’autre part passionné de géologie et étudie cette discipline à l’université.

Finaliste du BBC Young Musician en 2014, il reçoit en novembre 2015, à 16 ans, le grand prix du Concours international Long Thibaud Crespin et le prix du meilleur concerto. C’est le plus jeune lauréat de piano depuis la création du concours.

Chopin (1810-1849)
Sonate op 35
La sonate opus 35 composée en 1839, au retour de l’affreux voyage aux Baléares est organisée autour de la célèbre marche funèbre. Orchestrée par Henri Reber  elle fut jouée lors des funérailles de Chopin à la Madeleine.

Quatre mouvements : Grave, agitato- Scherzo- Marche funèbre- Finale, dont Schumann a dit : « Ce n’est plus de la musique, mais un certain génie impitoyable nous souffle au visage »

Jean Frédéric Neuburger (1986 – …)
Les lumières du manège-tango
Cette pièce a été composée en 2015 pour le Concours Long Thibaud. Pianiste, compositeur, plus jeune professeur au Conservatoire de Paris, JF Neuburger est déjà venu deux fois au Pont des Arts dont une fois gracieusement pour contribuer à la restauration de l’église. Sa pièce évoque les jeux d’enfants abandonnés, sur un manège échoué sur une plage du Brésil. Elle nous fait entrer dans un univers magique et ponctué de rythmes de tango.

Schubert (1797-1828)
Impromptus Op.90, N°  3 et Op 142 N°4.
Les quatre impromptus de l’Op. 90 datent de 1827, ceux de l’Op 142 de 1828. N°3 : une ardente prière toute baignée du sentiment cosmique de la nature. N°4 : un morceau sauvage, haut en couleurs jusqu’à la frénésie.

Debussy  (1862-1918)
Images, première série.
Ces trois pièces datent de 1905, juste après le poème symphonique « La mer ».
– Reflets dans l’eau, « poème de l’agonie de la lumière, de la lumière estompée par l’onde » (André Suarés).
– Hommage à Rameau, lent et grave, dans le style d’une sarabande mais sans rigueur
– Mouvement, avec une légèreté fantasque et précise. « Il faut que ça tourne dans un rythme implacable », recommandait Debussy à Marguerite Long.

Schumann (1810-1856 )
La grande humoresque. Op 20.
Cette pièce a été composée en 1839. « C’est un mélange heureux d’exaltation et d’esprit farceur,… que j’ai composé, écrivant, riant et pleurant tout à la fois »

Les cinq sections s’enchainent : Simplement, très rapide et léger – Hâtif, comme hors de tempo – Simplement et avec tendresse – Avec intimité, très vif – Epilogue, rêverie, coda.