Concert du 15 juillet

/// Le Quatuor Leonkoro

Jonathan Schwarz, violon
Amelie Wallner, violon
Mayu Konoe, alto
Lukas Schwarz, violoncelle

Fondé à Berlin en 2019, le Quatuor Leonkoro (cœur de lion en espéranto) est très vite devenu l’une des étoiles montantes du monde du quatuor à cordes. Dès 2021 il apparaît avec succès dans différents concours mais c’est en 2022 que son succès s’amplifie. En mars  il  reçoit le prix de la Fondation Jurgen Ponto qui distingue tous les deux ans un quatuor exceptionnel, en avril il gagne le premier prix du concours du Wigmore Hall à Londres ainsi que neuf des douze prix spéciaux. En mai il triomphe au concours de Bordeaux avec l’intégralité  des prix. En novembre ils sont nommés pour trois ans à la « BBC radio 3 new generation artists ». En 2023 il se produira un peu partout en Grande Bretagne, aux Pays Bas, en Belgique, en Allemagne, en Autriche… et à Maison Maugis !

Schubert (1797-1828)
9ème quatuor D 173 en sol mineur

Schubert est sans conteste l’un des plus fulgurants génies de l’histoire de la musique. Alors que beaucoup des ses œuvres symphoniques ne furent découvertes qu’après sa mort à 31 ans, sa musique de chambre a très vite fait les délices de la société viennoise et d’un cercle d’amis fidèles. L’esprit du lied, dont il est un compositeur important, imprègne chaque mesure de sa musique de chambre. 4 mouvements :
– Allegro con brio,
– Andantino,
– Allegro vivace,
– Allegro

Britten (1913-1976)
2ème quatuor Op 36 en ut majeur

Britten est aujourd’hui reconnu comme un « classique », très anglais par ses multiples références au folklore britannique et au culte qu’il manifesta toute sa vie pour Purcell. Son œuvre est essentiellement vocale, même si la musique de chambre a accompagné toute sa vie. Son deuxième quatuor composé en hommage à Purcell date de1945. 3 mouvements :
– Allegro calmo senza rigore,
-Vivace,
-Chacony

Schumann (1810-1856)
Quatuor Op 41 N°3 en la majeur            

Après avoir étudié le piano, la paralysie d’un doigt met fin à ses
ambitions de virtuose et le dirige vers la composition. D’abord pour le piano, jusqu’en 1840, année de son mariage avec le grand amour de sa vie, Clara Wieck. Puis à partir de cette date fleurissent les lieder et les débuts symphoniques encouragés par son grand ami, Mendelssohn. Ce n’est qu’en 1842 qu’il se consacrera à la musique de chambre, composant successivement  quatre quatuors dont un avec piano et un quintette, hommage au romantisme allemand et aux derniers quatuors de Beethoven qu’il mettait au dessus de toute musique. Il n’en composera plus d’autres. 
3 mouvements :
– Andante expressivo – Allegro molto moderato,
– Assai agitato – Adagio molto,
– Finale : Allegro molto vivace

Concert du 29 juillet

/// Le Trio Atanassov

Perceval Gilles, violon
Sarah Sultan, violoncelle
Pierre-Kaloyann Atanassov, piano

La connivence qui unit ces trois musiciens depuis qu’ils ont créé le Trio en 2007 repose sur un état d’esprit commun et des valeurs partagées : intégrité et exigence artistique, curiosité musicale, associées à un profond sens du partage. Les trois musiciens formulent ainsi leur credo : « toucher, surprendre, faire voyager nos auditeurs, et leur offrir de partager les émotions qui furent les nôtres lorsque nous avons découvert les œuvres que nous leur présentons ».

De ce travail d’artisan découle un jeu dont la clarté du discours, unanimement saluée, a permis au Trio de briller dans les principaux concours internationaux à travers le monde : vainqueur des Concours de Francfort et Graz, le trio Atanassov est également lauréat des concours d’Osaka, de Trondheim, « Joseph Haydn » à Vienne, « Joseph Joachim » à Weimar.

Leur dernier disque Bohemian Rhapsodies, consacré à Dvorak et Suk, s’est vu récompensé par un CHOC du magazine Classica et Marie-Aude Roux, dans le journal Le Monde, a écrit que « ce troisième album les porte d’emblée au sommet de la discographie. Lyrisme enflammé, mélancolie bucolique, flexibilité rythmique, les trois musiciens transcendent (en même temps qu’ils succombent) aux visions ensorceleuses qui nourrissent l’imaginaire de Dvorak »

Mozart (1756-1791)
Trio en sol majeur K 564

Il date de 1788, époque qui voit le succès à Vienne de ce genre grâce à la vogue croissante du pianoforte. Tout de grâce mélodique et de douce innocence, il exprime la merveilleuse limpidité et l’incomparable transparence du dernier Mozart. « Jamais encore comme ici le matériau ne s’était fait aussi ténu, aussi transparent pour laisser irradier la lumière intérieure ». Il comporte trois mouvements :
– Allegro
– Andante
– Allegretto

Ravel (1875- 1937)
Trio en la mineur

Chef d’œuvre de la maturité, il date de 1914 alors que le musicien était engagé volontaire dans la Première Guerre mondiale. Il comporte 4 mouvements :
– Modéré (Ce mouvement reprend un thème basque et a été largement utilisé par Claude Sautet  dans Un cœur en hiver) 
– Pantoum (ce sous-titre fait référence à la poésie malaise qui a également inspiré Baudelaire dans « Harmonie du soir »
– Passacaille
– Final animé

Schubert (1797-1828)
Notturno
Schubert, c’est le triomphe de la musique de chambre à Vienne dans tous les milieux, aristocratique ou bohème étudiante. Il s’agit d’un mouvement de trio, un adagio en mi bémol majeur qui date de 1827 ou 1828,  construit comme une fantaisie. Son écriture se rapproche de celle d’un duo, en opposant le piano aux deux instruments à cordes.

Dvorak (1841-1904)
2ème trio Op 26

Composé en 1876 sous le coup de la disparition à deux jours de sa première fille, le trio s’éloigne du deuil pour être plus méditatif que brutalement agité. Il utilise largement le patrimoine populaire paysan de la Bohème natale du compositeur et alterne douceur et envolées lyriques. Quatre mouvements :
– Allegro moderato
– Largo
– Scherzo
– Allegro non tanto

Concert du 14 août

/// Guillaume Bellom, piano
/// Yan Levionnois, violoncelle

Guillaume Bellom commence l’étude du piano et du violon dès l’âge de six ans au conservatoire de Besançon. Il poursuit ensuite ses études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de piano de Nicholas Angelich et d’Hortense Cartier-Bresson. Membre du Quatuor Hermès Yan Levionnois est lauréat du concours Reine Elisabeth et du dernier concours Rostropovitch où il a obtenu le prix de la « personnalité la plus remarquable ». 

Guillaume Bellom et Yan Levionnois, révélations aux Victoires de la Musique, se produisent régulièrement dans les grands festivals tels que ceux d’Aix en Provence et de la Roque d’Anthéron et jouent aussi bien en soliste avec de grands orchestres tel que l’Orchestre National de Radio France qu’en musique de chambre avec Renaud et Gauthier Capuçon, Nicolas Angelich ou le Quatuor Ebène. Tous les deux sont venus à Maison Maugis en 2009 et 2011.

Beethoven (1770- 1827)
Sonate Op 5 N°1 en fa majeur   

C’est avec Beethoven que le violoncelle sort de son rôle traditionnel d’instrument de continuo pour devenir instrument soliste, inaugurant la sonate romantique. La 1ère sonate fut composée en 1796 pour le roi de Prusse, lui même violoncelliste et fut interprétée la première fois avec Beethoven au piano et Duport premier violoncelliste du roi. Elle ne comporte que deux mouvements :
– Adagio sostenuto-Allegro
– Allegro vivace

Sonate Op 5 N°2 en sol mineur 

Elle fut composée dans les mêmes circonstances que la 1ère et comporte cette fois-ci en trois mouvements :
– Adagio sostenuto ed espressivo
– Allegro molto,piu tosto presto.
– Rondo(Allegro)

Liszt (1811-1886)
La lugubre gondole

L’œuvre a été conçue quelques mois avant la mort de Richard Wagner, à Venise où Liszt s’était installé pendant l’hiver 1882-1883. Elle s’inspire de la série de tableaux L’Île des morts de Böcklin. Composée à l’origine pour piano seul elle a été adaptée pour piano violon et piano violoncelle. 

Brahms (1833-1897)
Sonate N°1 Op 38 en fa majeur

Pianiste de cabaret jusqu’en 1853 c’est à sa rencontre passionnée avec le couple Schumann qu’il doit le démarrage d’une carrière brillante. Robert Schumann le qualifiait de « nouveau messie de l’art » et son premier séjour à Leipzig fut triomphal avec les encouragements de Berlioz et de Liszt. Ce n’est que vers la trentaine qu’il aborda véritablement  la musique de chambre, sa première sonate pour violoncelle et piano datant de 1865. Composée en hommage à son ami violoncelliste J Gänsbacher qui l’avait fait nommer à la tête de la Singakadémie de Vienne, elle connut un succès public immédiat et fut surnommée la « sonate pastorale ». Trois mouvements :
– Allegro non troppo
– Allegretto quasi minuetto
– Allegro

SAISON 2022

Cette nouvelle saison sera conforme à notre tradition, découverte et fidélité.

– Découverte le 16 juillet avec le Trio Zadig, trois fabuleux musiciens   dont la fougue et la sensibilité vous séduiront.
– Autre découverte le 30 juillet avec Dmitry Shishkin, talentueux pianiste russe, lauréat des plus grands concours internationaux (Genève, Tchaïkovski, Busoni, Chopin , Reine Elisabeth)

– Fidélité le 13 août où nous aurons le plaisir de revoir Fanny Clamagirand, violoniste, qui depuis sa venue au Pont des Arts en 2014  mène une grande carrière internationale. Elle sera accompagnée  par Roustem SaÏtkoulov, pianiste russe habitué des grands festivals français et européens.

Concert du 16 juillet

/// Le Trio Zadig

 

Récompensé par onze prix internationaux, le Trio Zadig captive le public par sa virtuosité, son élégance et son enthousiasme irrésistible. C’est dans l’amitié que le Trio Zadig puise toute sa force et son authenticité. Boris Borgolotto et Marc Girard Garcia, véritables amis d’enfance, ont étudié ensemble au Conservatoire National Supérieur de Paris, puis à l’Université de Musique de Vienne. De retour en France, leur route croise celle d’Ian Barber, pianiste américain issu de la classe d’André Watts à l’Université d’Indiana. Entre eux, le courant passe immédiatement, et ils décident d’unir leurs talents pour fonder le Trio Zadig.
Le nom du trio a été choisi d’après le personnage éponyme de Voltaire : Zadig (de l’hébreu « le juste » et de l’arabe « le vrai »). L’énergie et la jeunesse que met le trio à interpréter la musique de chambre ressemblent à ces aventures de Zadig, tour à tour amusantes et sérieuses, toujours captivantes.

 

Saint Saens (1835-1921)
2ème trio Op 92 en mi mineur
Composé en 1891, c’est une œuvre d’envergure, hétéroclite et ambitieuse.
5 mouvements :
– Allegro non troppo, “bien noir de notes et de sentiments”
– Allegretto, « intermède nonchalant et boiteux”
 – Andante con moto, élégante berceuse
– Gracioso poco allegro, valse festive et enlevée.  
– Allegro, un finale plein de chaleur

Rameau  ( 1683-1764 )
6 pièces arrangées par Saint Saen
Ces œuvres de 1741 ont été composées à l’origine par Rameau pour clavecin, viole et flute. Admirateur des maitres du passé Saint Saens les a transcrites pour piano, violon et violoncelle.
Leurs titres évoquent tout un univers poétique, véritables portraits miniatures de l’entourage du compositeur ou hommage aux grands maîtres de la viole.
– La Coulicam
– La Livri : rondeau gracieux
– Le Vésinet
– La Forqueray : Fugue
– La Cupis
– La Marais

Dvorak (1841-1904)
4ème trio Op 90. 6 Dumky
Dumky est le pluriel de dumka, pièce pensive et rêveuse à l’origine, progressivement métamorphosée en chant romantique, populaire en Ukraine et en Bohème. Cette guirlande de 6 dumky à l’ambiance  changeante et capricieuse, véritable sonnet musical, date de 1891. Elle apparaît comme « une libre improvisation dont les humeurs changeantes et capricieuses sont construites sur des motifs slaves, aussi versatiles que réinventés ». Une œuvre au « lyrisme à fleur de peau, mélancolique, capable de subites animations, qui donne l’impression de la spontanéité de la vie comme de l’humeur ».                

Concert du 30 juillet

/// Dmitry Shishkin, piano

Premier prix du concours international de musique de Genève en 2018, deuxième prix au concours international Tchaïkovsky en 2019 ; le jeune pianiste russe fait depuis sensation, la presse internationale soulignant son individualité et son approche créative du répertoire. Né  en Sibérie en 1992 Dmitry Shishkin donne son premier récital à trois ans et son premier concert avec orchestre à six ans. Il partage son temps entre la Russie, l’Italie et l’Allemagne et vit aujourd’hui à Genève. Il se produit désormais sur les plus grandes scènes  européennes et japonaises.

Bach/Busoni
Chaconne BWV1004
Busoni (1866-1924), dans la lignée de Liszt, s’adonne à une transcription qui a valeur d’œuvre nouvelle. Plus qu’une titanesque fantaisie, sa Chaconne apparaît comme un fantasme né dans l’implosion de la partita de Bach. Ce n’est plus le violon de Bach mais le grand piano du XIXe siècle (Busoni a interprété cette page pour la première fois à Boston, aux Etats-Unis)

Domenico Scarlatti (1685-1757)
5 sonates, K1, K466, K 380, K319n K13
Contemporain de Bach et d’Haendel, fils d’Alessandro Scarlatti, Domenico a composé 555 sonates pour clavecin qui témoignent toutes d’un extraordinaire esprit créatif. Le poète Gabriele d’Annunzio comparait son œuvre à une fontaine autour de laquelle « dames et gentilshommes  crient, rient, courent, se sauvent. On dirait des bulles précieuses de l’eau, les gouttes de la beauté ruisselante »

Rameau (1683-1764)
Les trois mains, Le rappel des oiseaux
Contemporain de Couperin Rameau incarne l’esprit classique, l’association de la rigueur et de la puissance, non dénuée de sensibilité. Ces deux pièces sont extraites du deuxième et du troisième  recueil de pièces de clavecin datant de 1724 et 1728.
La virtuosité de la vaste pièce « les  trois mains », qui multiplie les croisements de mains, d’où le titre, fait immédiatement penser à l’esprit sautillant de Scarlatti. Le rappel des oiseaux est plus mélancolique  et plein  de charme poétique.

Scriabine (1872-1915)
Sonate N° 2 Op 19
Elle date de 1896 et aurait été inspirée par la contemplation de paysages marins en Italie. Le premier mouvement pourrait être une nuit paisible et contemplative  au bord de mer préludant à la tempête du deuxième mouvement

Chopin (1810-1849)
Ballades 3 et 4
Au sens premier le mot « ballade » issu de l’italien est une chanson à danser. Chopin en fera un genre en soit, vaste pièce sans moule précis laissée à sa libre inspiration.
La 3ème ballade date de 1841 et aurait été inspirée par la légende de Ondine qui voit un jeune homme entrainé par les flots et condamné à poursuivre en vain l’ondine qu’il ne parviendra jamais à atteindre.
La 4ème ballade date de 1842, est une page pathétique, tantôt passionnée, tantôt triste voir suppliante, qui commence dans le rêve et s’achève dans un chaleureux enthousiasme.