Concert du 29 juillet

/// Le Trio Atanassov

Perceval Gilles, violon
Sarah Sultan, violoncelle
Pierre-Kaloyann Atanassov, piano

La connivence qui unit ces trois musiciens depuis qu’ils ont créé le Trio en 2007 repose sur un état d’esprit commun et des valeurs partagées : intégrité et exigence artistique, curiosité musicale, associées à un profond sens du partage. Les trois musiciens formulent ainsi leur credo : « toucher, surprendre, faire voyager nos auditeurs, et leur offrir de partager les émotions qui furent les nôtres lorsque nous avons découvert les œuvres que nous leur présentons ».

De ce travail d’artisan découle un jeu dont la clarté du discours, unanimement saluée, a permis au Trio de briller dans les principaux concours internationaux à travers le monde : vainqueur des Concours de Francfort et Graz, le trio Atanassov est également lauréat des concours d’Osaka, de Trondheim, « Joseph Haydn » à Vienne, « Joseph Joachim » à Weimar.

Leur dernier disque Bohemian Rhapsodies, consacré à Dvorak et Suk, s’est vu récompensé par un CHOC du magazine Classica et Marie-Aude Roux, dans le journal Le Monde, a écrit que « ce troisième album les porte d’emblée au sommet de la discographie. Lyrisme enflammé, mélancolie bucolique, flexibilité rythmique, les trois musiciens transcendent (en même temps qu’ils succombent) aux visions ensorceleuses qui nourrissent l’imaginaire de Dvorak »

Mozart (1756-1791)
Trio en sol majeur K 564

Il date de 1788, époque qui voit le succès à Vienne de ce genre grâce à la vogue croissante du pianoforte. Tout de grâce mélodique et de douce innocence, il exprime la merveilleuse limpidité et l’incomparable transparence du dernier Mozart. « Jamais encore comme ici le matériau ne s’était fait aussi ténu, aussi transparent pour laisser irradier la lumière intérieure ». Il comporte trois mouvements :
– Allegro
– Andante
– Allegretto

Ravel (1875- 1937)
Trio en la mineur

Chef d’œuvre de la maturité, il date de 1914 alors que le musicien était engagé volontaire dans la Première Guerre mondiale. Il comporte 4 mouvements :
– Modéré (Ce mouvement reprend un thème basque et a été largement utilisé par Claude Sautet  dans Un cœur en hiver) 
– Pantoum (ce sous-titre fait référence à la poésie malaise qui a également inspiré Baudelaire dans « Harmonie du soir »
– Passacaille
– Final animé

Schubert (1797-1828)
Notturno
Schubert, c’est le triomphe de la musique de chambre à Vienne dans tous les milieux, aristocratique ou bohème étudiante. Il s’agit d’un mouvement de trio, un adagio en mi bémol majeur qui date de 1827 ou 1828,  construit comme une fantaisie. Son écriture se rapproche de celle d’un duo, en opposant le piano aux deux instruments à cordes.

Dvorak (1841-1904)
2ème trio Op 26

Composé en 1876 sous le coup de la disparition à deux jours de sa première fille, le trio s’éloigne du deuil pour être plus méditatif que brutalement agité. Il utilise largement le patrimoine populaire paysan de la Bohème natale du compositeur et alterne douceur et envolées lyriques. Quatre mouvements :
– Allegro moderato
– Largo
– Scherzo
– Allegro non tanto