Catégorie : Saisons musicales

Concert du 20 juillet 2013

photo2/// Antonii Baryshevskyi, Piano

Antonii Baryshevskyi est né en 1988 à Kiev, en Ukraine. Il commence ses études musicales à l’âge de 7 ans et se fait très vite remarquer en gagnant de nombreuses compétitions pour jeunes pianistes. Il est diplômé de l’académie Tchaïkovski et a participé à de nombreuses master classes, notamment avec Alfred Brendel.

Depuis 2012 il est le soliste de l’orchestre National Philarmonique d’Ukraine.

De 2004 à aujourd’hui, il a remporté 17 prix dans des compétitions internationales parmi lesquels les 1e prix à Saint Petersbourg en 2004, à Novi Sad (Serbie) en 2008, à Jaen (Espagne) en 2009, ainsi que les 2e prix au concours Busoni en en 2011 et au concours Animato en 2012, où il a remporté également le prix du public. C’est lors de ce concours que  nous l’avons découvert et invité. Son premier disque a été édité par Naxos, un label de grande qualité.

 

Schubert (1797 – 1828)
Impromptu Op. 142 N°4  
Ce pur génie a laissé une œuvre considérable qu’on ne se lasse jamais d’explorer. Le quatrième impromptu de l’Op. 142, composé en 1828, est une explosion de passion. C’est un morceau sauvage et haut en couleurs alternant éclairs démoniaques et le plus délicat des lyrismes, purement viennois.

Schumann (1810 – 1856)  
Etudes symphoniques. Op. 13 et variations posthumes
Composées en 1834-1835, ces études, hommage au talent de Clara qui en donna la première représentation publique, sont une recherche de couleur orchestrale, une suite de 12 variations héroïques et athlétiques, œuvre d’un génie fantasque et impulsif. Les cinq variations posthumes contrastent par leur caractère plus intime et discret.

Scriabine (1872-1915)
Miniatures
Scriabine, c’est « une autre façon d’être russe en musique » que Vladimir Horowitz a beaucoup contribué à mieux   faire connaître. Les 16 petites pièces présentées (poèmes et préludes) sont une remontée dans le temps, de l’époque moderniste des années 1911 à 1915, aux débuts des années 1900, marquées par l’influence de Chopin, Liszt et Wagner, en passant par la période symboliste entre 1904 et 1908.

Moussorgski (1839-1881)
Tableaux d’une exposition
Cette œuvre date de 1874. Elle est composée en hommage à Viktor Hartmann, un ami architecte décédé pour lequel une grande exposition de ses dessins et maquettes est organisée. Moussorgski s’inspire très librement de 10 de ces dessins et crée une juxtaposition de miniatures, parfois reliées par une « Promenade, in modo russico », dont l’ensemble constitue un ouvrage d’ampleur considérable. Ravel en réalisa l’orchestration en 1922.

On entendra successivement :
– Promenade ; 1- Gnomus
– Promenade ; 2- Il vecchio castello
– Promenade ; 3- Tuileries
– 4- Bydlo (chariot tiré par des boeufs)
– Promenade ; 5- Ballet des poussins dans leurs coques
– 6- Samuel Goldenberg et Schmuyle (deux juifs, l’un riche, l’autre pauvre)
– Promenade ; 7- Limoges, le marché
– 8- Catacombae, Sepulchrum romanum ;
– Promenade (cum mortuis in lingua mortua) ; 9- La cabane sur des pattes de poules (évocation de la cabane de Baba Yaga, la sorcière des contes russes) ;
– 10- La grande porte de Kiev.

Concert du 22 juin 2013

photo-frederic03/// Frédéric Chiu, piano

C’est aux États-Unis où il est né en 1964 que Frédéric Chiu a commencé l’apprentissage du piano, apprentissage qui le conduit à la célèbre Julliard School de New York et à l’école Normale de Musique de Paris.

Il fait ses débuts sur scène à 14 ans avec l’Indianapolis Symphony Orchestra et très vite se produit en Amérique du Nord et en Europe avec un succès grandissant. La France le découvre rapidement et la presse le plébiscite pour ses interprétations de Prokofiev. Frédéric Chiu affectionne Bach, Chopin, Schubert, Liszt et Debussy. Il se produit sur les plus grandes scènes internationales et participe à de nombreux festivals en France : La Roque d’Anthéron, le festival de Radio France à Montpellier, le festival Chopin de Bagatelle à Paris où il jouera d’ailleurs la semaine prochaine, le 24 juin. Sa discographie est abondante : l’intégrale des oeuvres pour piano de Prokofiev, les études de Chopin, les sonates pour piano et violon de Brahms et de Grieg, les années de pèlerinage de Liszt…

Un critique musical disait récemment de Frédéric Chiu : « c’est un pianiste à l’énergie colossale, une puissance contrôlée, équilibrée par une souplesse féline du jeu ».

Chopin (1810-1849)
4 mazurkas Op. 17
Elles datent de 1832-1833 :
– Danse populaire
– Poétique, tendre et fantastique
– Mélancolie et tristesse avec des touches de gaieté
– Une délicate merveille de poésie imaginative s’achevant
sur une fin douloureuse et passionnée.
Nocturne Op. 48 n° 1
Cet Opus, véritable journal intime, date de 1841.
4 mazurkas Op. 24
– Une danse imprégnée de saveur folklorique
– Joie et allégresse
– Décorative
– Une extrême variété rythmique et harmonique, alternant poésie, fièvre et délicatesse.
Nocturne Op. 55 n° 2
Un nocturne lyrique composé en 1843.

4 études des Op. 10 et 25
Elles sont dédiées à Liszt pour les premières, composées à 19 et
20 ans, à Marie d’Agoult pour les deuxièmes qui datent de 1832-1836.

Schumann (1810- 1856)
Fantaisie Op. 17
Cette pièce, illustration parfaite du paradoxe du chaos dans l’ordre et du déséquilibre dans l’équilibre est souvent considérée comme le sommet de l’œuvre pianistique de Schumann. Elle date de 1836, année de crise où il est brutalement séparé de Clara par la volonté du père de celle-ci. Deux ans plus tard il écrit à Clara : « Pour comprendre la Fantaisie, il faut se rapporter à ce malheureux été de 1836 où j’avais renoncé à toi. La 1ère partie est sans aucun doute ce que j’ai écrit de plus passionné, une plainte déchirante vers toi ».

Elle est dédiée à Liszt. Celui-ci, bouleversé, attendra la plénitude de ses moyens pour répondre comme il se devait, par son chef d’œuvre à lui, sa Sonate en si mineur. Hélas, Schumann était déjà interné.

Trois mouvements : « Sempre fantasticamente ed appassionamente. », « Moderato, sempre energico. » Un scherzo martial d’une éclatante virtuosité, « Lento sostenuto e sempre piano. » C’est la paix retrouvée. Lent et soutenu, toujours dans les nuances douces, c’est un hymne à la nuit d’une beauté supra terrestre.

Concert du 14 août 2012

photo10/// Le Quatuor Ardeo
et Yann Dubost

Olivia Hughes, violon,
Carole Petit Demange, violon
Léa Boestch, alto,
Joëlle Martinez, violoncelle
Yann Dubost, contrebasse

Si Ardeo – en latin : je brûle – est le nom de ce quatuor, c’est aussi la devise avec laquelle les quatre jeunes femmes abordent leurs répertoires ; le succès leur donne raison et en fait l’un des ensembles les plus talentueux et les plus prometteurs de la nouvelle génération. Ses victoires à de nombreux concours conduisent le quatuor Ardeo sur les grandes scènes et festivals en France et en Europe (Espagne, Finlande, Pays-Bas, Suisse, Allemagne, Italie, Angleterre, Russie…). Sa discographie comporte les  deux premiers quatuors de Charles Koechlin, les quintettes de Shostakovich et de Schumann avec David Kadouch au piano.

Musicien éclectique, Yann Dubost étonne par sa sensibilité et sa sonorité et s’impose dès à présent comme un des contrebassistes les plus incontournables. À 19 ans, il intègre l’Orchestre de Paris où il joue pendant neuf saisons. Il est nommé en novembre 2011 contrebasse solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par M.W. Chung.

Haydn (1732-1809)
Quatuor N°5 en fa mineur Op. 20
Avec Boccherini Haydn est le véritable créateur du quatuor à cordes. Son œuvre en compte 68. Avec les six de l’Op. 76, les six quatuors de l’Op. 20 qui datent de 1772 sont souvent considérés comme les plus prestigieux et marquent la pleine maturité du style viennois. Le 5ème  annonce la ligne de la tragédie beethovenienne et témoigne un grand état d’exaltation intérieure.
Il comporte 4 mouvements :
– Allegro moderato
– Menuetto
– Adagio
– Finale  

Tchaïkovski (1840-1893)
Quatuor N°1 en ré majeur Op. 11
Le plus romantique des compositeurs russes s’imprègne de toutes les musiques européennes tout en étant profondément russe. Le premier quatuor date de 1871 et témoigne comme les deux autres de la même époque du même charme mélodique, d’une saveur « barbare » et d’audaces harmoniques nouvelles. Le deuxième mouvement en particulier dégage une telle émotion que   Tolstoî, dit-on,  en pleura.
 Il comporte 4 mouvements :
– Moderato et semplice, allegro giusto
– Andante cantabile
– Scherzo ; allegro non tanto
– Finale, allegro giusto

Dvorak (1841-1904)
Quintette en sol majeur Op.77 avec contrebasse
Tout imprégné du folklore paysan de sa Bohème natale, Dvorak fut un sage, un homme en paix avec lui-même dont la musique reflète l’optimisme et la bonté profonde. Le quintette date de 1875 et marque le retour à l’inspiration nationale tchèque sous l’influence de Smetana.
Il comporte 4 mouvements :
– Allegro con fuoco
– Scherzo
– Poco andante
– Allegro assai

Concert du 28 juillet 2012

photo-annelebozec/// Anne Le Bozec, piano
/// Alain Meunier, violoncelle

Anne Le Bozec est lauréate de nombreux concours internationaux (Stuttgart, Lili Boulanger à Paris, Guérande, Graz, Kunststiftung Baden-Württemberg…). Nombre de ses enregistrements sont dédiés au répertoire de lieder et de mélodies (Schubert, Mahler, Fauré, Szymanowski, Delage, Wolf, Duparc et bien d’autres).

Alain Meunier, professeur de musique de chambre au CNSM de Paris, donne de nombreux concerts en France, au Japon et aux Etats-Unis. Il est aussi le pilier, l’âme et le directeur du Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux, et des festivals « Musica Insieme » de Naples et d’Entrecasteaux dans le Var.

Beethoven (1770-1827)
Sonate N°3 en la majeur Op.69
Ni Mozart, ni Haydn n’ont écrit de sonates pour piano et violoncelle. Beethoven est le premier à écrire des œuvres majeures pour cette formation et fait sortir le violoncelle de son rôle d’instrument de continuo pour s’affranchir et devenir instrument soliste. Sa composition date de 1807-1808, années fécondes des 4ème, 5ème et 6ème symphonies. À la différence des deux sonates précédentes, marquées par des discours pathétiques et les conflits thématiques, l’Op. 69 opte pour une respiration plus naturelle et un lyrisme tendre qui fait penser à la symphonie pastorale. Elle comporte 4 mouvements : Allegro non tanto – Scherzo, allegro molto – Adagio cantabile – Allegro vivace.

Hindemith (1895-1963)
Sonate N°3 Op.11
Altiste virtuose, professeur de composition, Hindemith est d’abord influencé par le romantisme allemand  de Brahms, Reger ou Wolf avant de s’en affranchir et de rechercher de nouvelles possibilités d’expression sonore qui lui valurent rapidement la réputation de « trublion musical ». Son œuvre est particulièrement riche, comptant plus d’une centaine de compositions et touchant à tous les genres, dont deux opéras récemment donnés à Paris (Cardillac et Mathis le peintre). La sonate date de  1919, 1920 et marque la première rupture avec le langage post-romantique.
Elle comporte deux parties : Avec force – Lent puis très vif

Brahms (1833-1897)
Sonate N° 1 Op.38
Pianiste de cabaret dans sa jeunesse, Brahms doit à sa rencontre avec Schumann dès 1853 la renommé qui ne le quittera plus, Schumann saluant en lui « un nouveau messie de l’art ». On sait aussi l’amitié passionnée qui le lia à Clara Schumann. C’est à la musique de chambre que Brahms confia ses meilleures inspirations. Entreprise en 1862 et achevée en 1865 la première sonate connut un succès public immédiat. Surnommée sonate pastorale elle alterne dans ses trois mouvements fraîcheur, spontanéité, noblesse de ton, thèmes abrupts et tumultueux d’un lyrisme passionné.
– Allegro non troppo – Allegretto quasi minuetto – Allegro

Concert du 30 juin 2012

saradaneshpour/// Sara Daneshpour, Piano

Comment avez-vous découvert Sara Daneshpour ?
« Nous avons eu la chance de l’entendre l’année dernière lors de son passage à Paris salle Cortot. Dès les premières notes de son récital nous avons été éblouis et conquis. Délicatesse, force, émotion, sensibilité caractérisent son jeu. A la fin du concert nous lui avons immédiatement proposé de venir dans le Perche, ce qu’elle a accepté. Elle est venue aujourd’hui des Etats Unis spécialement pour le Pont des Arts. »

La presse américaine partage cet enthousiasme : « La présence sur scène de cette jeune pianiste est exceptionnelle. Sa technique flamboyante, son jeu coloré, sa puissance et sa finesse mettent en valeur des passages musicaux que d’autres interpréteraient de façon routinière. Elle nous plonge dans un univers musical de poésie et de passion. »

Sara Daneshpour a obtenu de nombreux prix dans différents concours internationaux et se produit régulièrement aux Etats-Unis. Agée de 25 ans et diplômée de l’Institut de musique Curtis, elle est l’élève du Professeur Yoheved Kaplinsky à la prestigieuse Julliard School de New York.

 

D. Scarlatti (1685-1757) :
sonate k 27 et sonate k 212
C’est un compositeur majeur de l’époque baroque et de la musique pour clavier avec 555 sonates. Il fait preuve d’une qualité musicale exceptionnelle dans l’invention mélodique et rythmique ce dont témoignent les deux sonates de ce soir.

Schumann (1810-1856)
Variations Abegg
Schumann est le musicien romantique par excellence, c’est un poète s’exprimant par les sons. Les variations Abegg datent de 1830 et auraient été inspirées par une jeune pianiste rencontrée au cours d’un bal, Schumann s’apercevant que son nom, Abegg, pouvait se mettre en musique (en notation allemande : la-si bémol-mi-sol-sol).

Ravel (1875-1937)
Gaspard de la nuit
 Composée en 1908 cette œuvre illustre trois des poèmes de Aloysius Bertrand.
– Ondine : « Ecoute, écoute ! C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces goutes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune », chant que le poète qui aime une mortelle n’entend pas. Alors, boudeuse et dépitée, Ondine pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées.
– Le gibet où « la cloche tinte aux murs d’une ville, sous l’horizon, et la carcasse d’un pendu que rougit le soleil couchant » déroule un interminable mouvement lent organisé autour d’un si bémol répété 153 fois.
– Scarbo : C’est un gnome démoniaque et grimaçant surgi de visions cauchemardesques. « Que de fois j’ai entendu bourdonner son rire dans l’ombre de mon alcôve et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit ! » Une pièce virtuose et démoniaque, frénétique et délirante, aux dissonances grinçantes, aux sonorités fantastiques qui s’évanouissent à la fin, comme se dissipe un mauvais rêve.

Chopin (1810-1849)
Scherzo N° 4
Des scherzos de Chopin Alfred Cortot disait : « Ce sont des jeux, mais terrifiants ; des danses, mais enfiévrées, hallucinantes ; elles semblent ne rythmer que l’âpre ronde des tourments humains » Des quatre scherzos le quatrième échappe à cette définition. Plus sobre, plus serein, il s’oriente vers plus de nostalgie.

Prokofiev (1891-1953)
Sonate N° 7
Achevée en 1942, c’est la plus célèbre des neuf sonates composée par Prokofiev. Elle mélange paroxysme de rage, angoisse et mouvements pensifs et lyriques. Trois mouvements : Allegro inquieto, Andante coloroso, Precipitato

Concert du 20 août 2011

caroline-esposito/// Tatsuki Narita,Violon
/// Caroline Esposito, Piano

Né en 1992 Tatsuki Narita a appris le violon à l’école Toho Gakuen de Tokyo. Il vient pour la première fois en France en 2009 participer à la 40e des master-classes de l’Académie Ravel dans la classe de Jean-Jacques Kantorow, et y reçoit le Prix de l’Académie Ravel. Au concours Long Thibaud de 2010 il remporte le Grand prix – Ville de Paris ainsi que le prix de la Sacem pour la meilleure interprétation d’une œuvre contemporaine. Il suit actuellement l’enseignement à Paris de Florin Szigeti, professeur titulaire de la classe de violon au Conservatoire Maurice Ravel de Paris.

Caroline Esposito obtient très jeune un premier prix de piano au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Elle part à 18 ans aux Etats-Unis dans la prestigieuse école de musique de Bloomington (Indiana University) et y  suit la classe de Gyorgy Sebök. Outre les nombreux récitals qu’elle donne en solo et en musique de chambre, elle accompagne notamment Janos Starker dans ses cours et lors de concerts à Paris et à Amsterdam. De retour en France, Caroline Esposito   est actuellement professeur-accompagnateur au C.R.R. de Versailles et joue régulièrement comme piano d’orchestre au sein de l’Orchestre de Paris et de l’Orchestre Philarmonique de Radio-France. Elle a accompagné Tatsuki Narita lors du concours Long Thibaud en 2010.

 

Ysaye (1858-1931)
2ème sonate en la mineur
Ysaye apprend dès quatre ans le violon avec son père, violoniste au théâtre royal de Liège ; il débute en public à onze ans. Son extrême virtuosité le conduit sur toutes les scènes mondiales. Il est à l’origine du concours qui porte son nom avant de devenir le concours Reine Elizabeth. Ses six sonates sont considérées comme le monument du violon moderne. La deuxième sonate est dédiée à son ami Jacques Thibaud. Quatre mouvements : Obsession (variations sur le prélude de la partita en mi de Bach),  Malinconia, Danse des ombres (sarabande), Les furies.

Mozart (1756-1791)
Sonate pour piano et violon K 454 en si bémol majeur
Elle a la particularité d’avoir été achevée après sa première audition en 1784. En effet lors de celle-ci, la partition pour violon était écrite, mais pas celle pour piano. Mais elle l’était dans la tête de Mozart ; alors, il la joua de mémoire devant une feuille vierge ! Elle est contemporaine des grands concertos pour piano qui mena Mozart au sommet de son éphémère célébrité viennoise.
Quatre mouvements : Largo, Allegro, Andante-Rondo, allegretto  

Bartok (1881-1945)
1ère rhapsodie
Composée en 1928 elle est nourrie des mélodies populaires roumaines et hongroises et , techniquement, s’inspire largement du jeux des violoneux roumains.

Debussy (1862-1918)
Sonate N°3 en sol mineur
Debussy n’est plus qu’un malade qui s’exténue lentement quand il l’écrit en 1917. Malgré ces circonstances, l’inspiration en est riche de fantaisie et le langage d’un pathétisme inhabituel.
Trois mouvements : Allegro vivo, Intermède (fantasque et léger), Finale, très animé.

Ravel  (1875-1937)
2ème sonate en sol majeur
Sensible et pudique Ravel cultive un art où prédominent la clarté, la précision et un goût de la perfection formelle. La sonate date de 1927 et c’est la fréquentation de l’œuvre de Bartok qui l’inspire Elle se caractérise par un dépouillement extrême et des combinaisons sonores inédites.
Trois mouvements : Allegretto, Blues, Perpetuum mobile