Concert du 22 juin 2013

photo-frederic03/// Frédéric Chiu, piano

C’est aux États-Unis où il est né en 1964 que Frédéric Chiu a commencé l’apprentissage du piano, apprentissage qui le conduit à la célèbre Julliard School de New York et à l’école Normale de Musique de Paris.

Il fait ses débuts sur scène à 14 ans avec l’Indianapolis Symphony Orchestra et très vite se produit en Amérique du Nord et en Europe avec un succès grandissant. La France le découvre rapidement et la presse le plébiscite pour ses interprétations de Prokofiev. Frédéric Chiu affectionne Bach, Chopin, Schubert, Liszt et Debussy. Il se produit sur les plus grandes scènes internationales et participe à de nombreux festivals en France : La Roque d’Anthéron, le festival de Radio France à Montpellier, le festival Chopin de Bagatelle à Paris où il jouera d’ailleurs la semaine prochaine, le 24 juin. Sa discographie est abondante : l’intégrale des oeuvres pour piano de Prokofiev, les études de Chopin, les sonates pour piano et violon de Brahms et de Grieg, les années de pèlerinage de Liszt…

Un critique musical disait récemment de Frédéric Chiu : « c’est un pianiste à l’énergie colossale, une puissance contrôlée, équilibrée par une souplesse féline du jeu ».

Chopin (1810-1849)
4 mazurkas Op. 17
Elles datent de 1832-1833 :
– Danse populaire
– Poétique, tendre et fantastique
– Mélancolie et tristesse avec des touches de gaieté
– Une délicate merveille de poésie imaginative s’achevant
sur une fin douloureuse et passionnée.
Nocturne Op. 48 n° 1
Cet Opus, véritable journal intime, date de 1841.
4 mazurkas Op. 24
– Une danse imprégnée de saveur folklorique
– Joie et allégresse
– Décorative
– Une extrême variété rythmique et harmonique, alternant poésie, fièvre et délicatesse.
Nocturne Op. 55 n° 2
Un nocturne lyrique composé en 1843.

4 études des Op. 10 et 25
Elles sont dédiées à Liszt pour les premières, composées à 19 et
20 ans, à Marie d’Agoult pour les deuxièmes qui datent de 1832-1836.

Schumann (1810- 1856)
Fantaisie Op. 17
Cette pièce, illustration parfaite du paradoxe du chaos dans l’ordre et du déséquilibre dans l’équilibre est souvent considérée comme le sommet de l’œuvre pianistique de Schumann. Elle date de 1836, année de crise où il est brutalement séparé de Clara par la volonté du père de celle-ci. Deux ans plus tard il écrit à Clara : « Pour comprendre la Fantaisie, il faut se rapporter à ce malheureux été de 1836 où j’avais renoncé à toi. La 1ère partie est sans aucun doute ce que j’ai écrit de plus passionné, une plainte déchirante vers toi ».

Elle est dédiée à Liszt. Celui-ci, bouleversé, attendra la plénitude de ses moyens pour répondre comme il se devait, par son chef d’œuvre à lui, sa Sonate en si mineur. Hélas, Schumann était déjà interné.

Trois mouvements : « Sempre fantasticamente ed appassionamente. », « Moderato, sempre energico. » Un scherzo martial d’une éclatante virtuosité, « Lento sostenuto e sempre piano. » C’est la paix retrouvée. Lent et soutenu, toujours dans les nuances douces, c’est un hymne à la nuit d’une beauté supra terrestre.