Concert du 15 septembre 2007

P9070326/// Les solistes et musiciens de l’Opéra de Paris
Maxime Tholance, Violon
Marie-Hélène Beridot, Violon
Laurent Verney, Alto
Philippe Chérond, Violoncelle
Emmanuel Strosser, Piano

L’orchestre de l’Opéra de Paris est le plus ancien orchestre français. Son histoire commence avec les Vingt-Quatre Violons du Roi-Soleil et ne s’est jamais interrompue depuis. Les solistes y jouent un rôle essentiel. Le premier violon solo est le responsable de l’orchestre ; en Allemagne, on l’appelle Koncert-meister. Chaque pupitre de cordes est également dirigé par un premier soliste.

Elève de Jean-Claude Pennetier (piano) et de Christian Ivaldi (musique de chambre) au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Emmanuel Strosser  est couronné, dans ces deux disciplines, par un premier prix à l’unanimité. Depuis il mène une carrière internationale en tant que soliste mais aussi en musique de chambre, ou la connivence qu’il entretient avec ses partenaires en fait un interprète recherché.

 

Ernst von Dohnanyi
Sérénade pour trio à cordes (op.10)
Né à Bratislava en 1877 Donhanyi a mené une triple carrière de pianiste, chef d’orchestre et compositeur. Soutien de Bartok dont il fut le condisciple, il s’imposa dans le domaine de la musique de chambre, à l’instar de Kodaly, dans une filiation proche de Brahms. La sérénade est considérée comme son chef d’œuvre et il faut remonter au Divertissement K 563 de Mozart pour trouver une pièce aussi exigeante sur le plan instrumental. Elle comporte cinq épisodes : Marche, Romance, Scherzo, Tema con variazone, Finale

Bedrich Smetana
Premier quatuor en mi mineur « De ma vie »
Né en Bohème en 1824, Smetana, marqué par les évènements de 1848, peut être considéré comme le fondateur de l’école nationale tchèque. Affecté de troubles auditifs, il devient totalement sourd le 19 octobre 1874. Après une période d’abattement, il se tourne à nouveau vers la composition et en 1876 termine son premier quatuor. Dans une lettre de 1878 il explique ce qu’il a voulu faire :  « retracer en musique le déroulement de ma vie… Premier mouvement, atmosphère romantique… la jeunesse…l’avertissement du malheur futur, cette note de mi du finale…ce funeste sifflement strident marquant le début de ma surdité. Le deuxième mouvement, à nouveau le tourbillon joyeux de la jeunesse. Le troisième mouvement, réminiscence de mon premier amour pour celle qui devint ma chère épouse… Le quatrième mouvement, le chemin vers le succès et,
l’interruption brutale… ». Quatre mouvements : Allegro vivo appassionato – Allegro moderato alla polka – Largo sostenuto – Vivace.

Anton Dvorak
Quintette pour piano et cordes en la majeur (op.81)
Né en 1841 Dvorak fut, au contraire des romantiques, sombres et agités, un homme en paix avec lui-même dont la musique reflète l’optimisme et la bonté profonde. Il a su créer un langage musical beau, charmeur, mettant en valeur les voix instrumentales choisies. Le quintette  date de 1887 et reprend une œuvre de jeunesse de 1872 (Op. 5). Quatre mouvements : Allegro ma no troppo – Andante con moto – Molto vivace – Allegro