Concert du 21 juin 2008

500/// Sarah Rothenberg, Piano

Soliste et interprète de musique de chambre, Sarah Rothenberg se produit régulièrement dans les  salles les plus  prestigieuses : Lincoln Center à New York, Kennedy Center à Washington, Barbican Center à Londres, le festival d’Aldeburgh en Angleterre, Concert gebouw d’Amsterdam, Palais des Beaux-Arts de Bruxelles…

Directrice artistique de Da Camera of Houston, l’une des principales associations de musique de chambre américaines, elle est passionnée par les correspondances entre musique, arts visuels et littérature. Elle a ainsi monté des programmes autour de Proust, Kafka, Mann, ou Paul Klee pour The Menil collection de Houston, le Musée Guggenheim, le Lincoln Center de New York… Née à New York, elle partage sa vie entre Houston, New York et la France. Elle a été promue chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2000.

Beethoven (1770-1827) : les trois dernières sonates
Elles ont été écrites entre 1820 et 1822, les années de la Missa Solemnis et de la 9ème symphonie et figurent parmi les chefs d’œuvre absolus de la littérature pour piano. Le grand interpète Jörg Demus, parlant de l’Op. 110, donnait le conseil suivant : « Je sais que sa structure est trop vaste, et son message trop riche pour qu’il soit possible d’en rendre compte… avec de simples mots. Aussi conseillerai-je à chacun de s’engager lui-même, tout entier, dans cette œuvre et de la vivre, en quelque sorte, dans toutes ses péripéties, depuis l’état d’innocence qui règne encore sur les premières pages jusqu’aux conflits, aux souffrances, au désespoir, et au vigoureux sursaut, enfin, qui marque le retour offensif de l’esprit. Car c’est bien là que réside la puissance à la fois bouleversante et exaltante de l’Op. 110 : le triomphe de l’Esprit ».

De l’Op. 111, Wilhelm Kempff a écrit « qu’elle nous mène de ce monde ci dans l’au-delà » et qu’elle lui a permis de « comprendre que Beethoven dont l’oreille ne percevait plus aucun son terrestre, a été élu pour nous faire entendre l’inouï ». Et Alfred Brendel ajoutait : « Elle est à la fois une confession qui vient clore les sonates et un prélude au silence »

 

Sonate N° 30 en mi majeur Op 109
– Vivace ma non troppo
– Prestissimo
– Andante « très chantant avec le plus intime sentiment, à mi-voix »

Sonate N° 31 en la bemol majeur Op. 110
– Moderato cantabile molto expressivo
– Allegro molto
– Adagio, ma non troppo- allegro, ma non troppo (Fuga)

Sonate N° 32 en do mineur Op. 111
– Maestoso. Allegro con brio ed appassionato – Arietta. Adagio molto semplice e cantabile